es femmes vivant dans et autour des sites d’exploitation minière artisanales de Kalehe viennent d’être sensibilisées sur leur autonomisation à travers des activités génératrices des revenus (AGR) et l’agropastoral. C’est à travers une séance organisée samedi 7 janvier 2023 au site minier de Kalimbi à Kalehe par l’ONG « Femmes Unies pour le Développement des Grands Lacs » (FUD-GL).
Objectif : contribuer à intensifier les activités génératrices des revenus des femmes vivants dans et autour des sites d’exploitations minières artisanales pour la cohésion économique et sociale.
Au cours de cette séance de sensibilisation, les femmes veuves des creuseurs, les femmes libres et les femmes mariées aux creuseurs ont été outillées sur les activités génératrices des revenus ainsi que d’autres initiatives économiques et la cohésion sociale des femmes vivants dans et autour des sites d’exploitations minières artisanales.
Pendant les échanges, les femmes vivants dans et autour du site minier de Kalimbi ont exprimé leur disponibilité à quitter le site d’exploitation minière où elles parcourent plusieurs difficultés à condition qu’elles aient des moyens financiers devant leurs permettre d’exercer une activité génératrice des revenus dans la cité.
« …une autre manière d’autoprise en charge… »
Ghislaine Kalibanya, membre du Groupe des Exploitants miniers pour le Développement Agro-pastoral de Kalehe (GEMIDAK), une coopérative qui regroupe les creuseurs artisanaux et les éleveurs a émis le vœu de voir FUD-GL appuyer ces femmes pour leur autoprise en charge.
« Certaines d’entre nous sont des orphelines et d’autres sont des veuves. IL y en a qui ont des maris ici mais elles ne voient pas les résultats du travail que font leurs maris. Elles ont sollicité qu’on leurs apprennent les activités génératrices des revenus, notamment le commerce, l’élevage et pourquoi pas l’agriculture car nous avons ce problème de manque de nourriture. Elles ont demandé qu’on leurs apprenne une autre manière d’autoprise en charge parce que pour elles, si elles sont autonomes facilement elles peuvent quitter le site et aller vivre aux alentours car, ici, c’est un lieu de travail pour les hommes », a laissé entendre Ghislaine Kalibanya.
« aller ailleurs où nous avons plus de chance de vivre »
Comme Ghislaine, Cécile Nyabuhoro a également exprimé sa volonté de quitter le site minier pour vivre aux côtés d’autres femmes dans la cité où elle compte initier une AGR si elle en trouve les moyens.
« Nous avons exprimé notre souffrance. Nous vivons trop des risques ici dans la carrière de Kalimbi. Nous avons sollicité une aide pour nous permettre d’initier des activités génératrices des revenus. Si nous avons des petits commerces ou encore des bêtes à élever, nous pouvons facilement quitter ici et aller ailleurs où nous avons plus de chance de vivre », a soutenu Cecile Nyabuhoro.
« Avec l’autonomisation de la femme nous pouvons avoir le développement »
Revenant sur l’objectif de cette activité, madame Nathalie Bondele, Coordinatrice de FUD-GL a expliqué la nécessité pour ces femmes de militer pour l’auto-prise en charge. Pour elle, avoir une femme autonome économiquement c’est ouvrir la porte de développement de l’entité.
« Nous sommes venus leur dire que les minerais sont épuisables. Et entant que femmes, nous sommes au cœur du développement. Au-delà des minerais, avons ce droit d’être sensibilisées pour créer des AGR. Nous devons également leur apprendre de l’agropastoral », a insisté Nathalie Bondele.
La Coordinatrice de FUD-GL a promis de revenir auprès de ces femmes une fois les moyens trouvés pour soutenir les besoins exprimés en initiant à leur bénéfice des AGR.
« Nous tenons à revenir auprès d’elles, et avec le temps nous allons chercher où on peut nous aider à apporter une assistance financière afin d’aider ces femmes à devenir autonomes. Ici c’est juste un échantillon parce qu’ici, les femmes soufrent réellement. Avec l’autonomisation de la femme nous pouvons avoir le développement et nous sommes là pour sensibiliser les femmes d’ici à œuvrer pour cette autonomisation », a promis la coordinatrice de FUD-GL.
Il faut dire qu’en RDC, plusieurs femmes vivent dans et autour des sites d’exploitations minières. Certaines y vivent comme des épouses ou encore des servantes des creuseurs artisanaux. Malgré les risques très élevés liés à l’exploitation minière, elles ne peuvent pas abandonner cette activité par manque des solutions alternatives pour subvenir à leurs besoins de subsistance et à ceux de leurs ménages.
Ces femmes ne disposant pas d’autres compétences ou d’un niveau scolaire suffisant pouvant leur permettre d’exercer d’autres métiers ou activités professionnelles assez rémunérées, se trouvent malgré elles à continuer à travailler dans des sites miniers où elles restent fortement dépendantes des revenus procurés par cette économie informelle pour soutenir leurs ménages et leurs charges sociales.
L’intégration du genre dans la question gouvernance minière serait même une grande exigence, cependant la question fraude minière ce processus pause problème aussi longtemps que mon pays n’a pas un système opérationnel pour checker les femmes et les enfants sur passages sites miniers ou aux frontières. Maîtrisant cette faiblesse étatique, les fraudeurs les utilisent car maîtrisant que la question de tententive de viol est prise au sérieux en RDC. Plusieures organismes impliqués dans la fraude et détournement, renforcent en RDC le principe de respect de la femme pour en faire leur business de facilitation a la fraude minière et cooperation avec les autorités