Sud-Kivu : les femmes et filles en milieux ruraux doivent accéder aux bandes hygiéniques pour leurs règles !

Journée mondiale de l’hygiène menstruelle

L’accessibilité aux bandes hygiéniques reste un problème majeur pour les filles et les femmes dans des territoires de la province du Sud Kivu. C’est ce que rappelle Solange Kwinja, Directrice de l’organisation « Heshima » alors que le monde a célébré le 28 mai la journée mondiale de l’hygiène menstruelle.

Pour cette militante de droits des femmes, la crise économique, le manque des activités génératrices des revenus mais également le manque de considération de ce droit de la femme par les autorités tant provinciales que nationales concernés, sont des facteurs qui mettent la vie de la femme en danger.

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Elle rappelle, elle aussi, que la non-accessibilité à l’eau de la Regideso est l’une des plus grands facteurs causant plusieurs maladies comme des infections.

Pour l’hygiène intime, les femmes sont obligées de le faire avec de l’eau des puits souterrains appelés « bizola ». Il en est de même pour la lessive de leurs linges lavables et des sous-vêtements.

 « La Société Coopérative Heshima, lance un cri d’alarme auprès du gouvernement congolais. Si encore une fois on peut exonérer les opérateurs économiques, les entrepreneurs qui sont dans ce business, parce qu’on a fait des enquêtes et on a vu qu’ils payent des taxes, et même ceux qui font la fabrication des bandes hygiéniques sont aussi taxés. Si ces opérateurs économiques et entrepreneurs peuvent être exonérés afin que ces femmes qui sont dans les milieux ruraux puissent trouver même une serviette hygiénique lavable à 1000 francs ou 2000 francs, ce serait mieux. Ces serviettes ont une longue durée que les bandes hygiéniques qui ne sont pas accessibles dans plusieurs territoires de la province », plaide-t-elle.

La ville de Bukavu est confrontée à un manque criant d’eau potable. Plusieurs territoires ne sont pas desservis en eau à cause du manque d’installation des tuyaux et robinets de la régie des distributions de l’eau. Les organisations non gouvernementales qui tentent d’aider l’Etat dans ce secteur ne parviennent pas à couvrir tous les besoins.

La Journée mondiale de l’hygiène menstruelle a été mise sur pied afin de reconnaître le droit de tout individu de gérer ses règles de façon hygiénique et d’inciter la population à discuter des défis auxquels les femmes, les filles et toute personne ayant un cycle menstruel font face.

Le thème de l’année 2024 est « adapter le monde aux règles ».

Vinciane Ntabala

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