Du haut de la tribune de l’ONU, Félix Tshisekedi a dit mardi, vouloir apporter de la lumière, au sujet de l’impact environnemental de l’Appel d’offre lancé le 28 juillet dernier par la RDC, pour l’exploration de ses 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers.
Dans son adresse, le Président congolais a tout d’abord rappelé qu’aucun instrument juridique international pertinent ratifié par la RDC, ne lui interdit d’exploiter ses ressources naturelles pour cause de protection de l’environnement ou par crainte de l’aggravation du réchauffement de la planète.
Ensuite, explique-t-il, l’Accord de Paris de 2015 reconnait aux pays en développement le droit d’émettre le C02 pour le développement, mais en prenant des précautions pour le climat mondial à travers leurs contributions déterminées à l’échelle nationale.
«Ainsi, le Gouvernement de la RDC s’est fixé comme objectif d’exploiter, dans le respect des normes environnementales, les ressources naturelles du pays et de les transformer localement pour leur donner de la valeur ajoutée et booster l’économie nationale, notamment par la création des richesses liquides et des emplois afin d’améliorer les conditions de vie des populations congolaises,» affirme-t-il.
Félix Tshisekedi rassure que des stratégies et mesures adéquates ont été adoptées et prises pour éviter les impacts négatifs sur l’environnement.
«Elles prévoient à l’instar d’autres pays d’Afrique et d’Europe qui ont relevé ce défi, l’exercice des contrôles gouvernementaux efficaces. Il est question pour la RDC d’atteindre ses objectifs économiques et sociaux en préservant ses forêts et en continuant de demeurer le pays solution pour la lutte contre le réchauffement climatique. Mon pays reste ouvert à la coopération avec tout partenaire disposé à l’aider à atteindre ses objectifs,» soutient-il.
Le Président de la République affirme que l’heure a sonné de « casser à jamais » le cycle infernal de la violence à l’Est de la RDC, pour stabiliser la Région des Grands Lacs, afin de tirer le plus grand bénéfice de ses potentialités économiques ainsi que de sa riche biodiversité pour sauver l’humanité face aux changements climatiques.
«Il est temps, d’une part, de mettre fin à l’exécution sélective des engagements souscrits par les pollueurs et, d’autre part, de compenser, au nom de la justice climatique, les efforts fournis par les pays moins pollueurs, dont ceux de l’Afrique pour préserver l’environnement dans l’intérêt de toute notre planète. Quant à la transition énergétique, l’Afrique regorge suffisamment de sources d’énergies renouvelables et de matières premières susceptibles de contribuer à la mobilisation des alternatives crédibles à la double crise énergétique et écologique. De ce point de vue, il est important de relever que la République Démocratique du Congo compte parmi les principaux producteurs des minerais stratégiques essentiels à la transition énergétique et à la décarbonisation du secteur des transports, dont notamment le Cobalt, le Lithium, le Nickel ainsi que le Manganèse. Mon pays s’est fixé comme objectif de produire proprement lesdits minerais à cette fin,» a-t-il déclaré.
A cette occasion, Félix Tshisekedi, a indiqué que la RDC va abriter les travaux préparatoires de la 27ème Conférence des Parties sur le Climat (Pré COP 27) qui se tiendront à Kinshasa le mois prochain.
Lydie Babone