Des villages du Sud-Kivu se déboisent. A la recherche de la braise, des habitants de Bukavu et environs détruisent la forêt au vu et au su de l’administration et l’autorité politique. Une pratique qui présente d’énormes conséquences sur la vie humaine.
D’après Louange Ntakobajira, environnementaliste et consultant en gestion des déchets urbains, les déboisements d’arbres constituent un grand danger pour la population et Bukavu en particulier et du Sud-Kivu. Il énumère donc quelques conséquences que cela a sur les humains comme la dégradation de sol à titre d’exemple.
« Les conséquences sont énormes. La plus visible c’est la déforestation qui se traduit par le fait que l’humain fait recours à des ressources ligneuses pour trouver de l’énergie, le charbon de bois par exemple ou même d’autres matériaux de construction (planches, chevreaux) qui sont issus des arbres coupés dans nos villages. Cela, au fil de temps, dégrade le sol et affecte négativement la composition du sol doux, il perd au fil de temps sa fertilité et se dégrade. La biodiversité est profondément affectée, même le carbone stocké dans le sol est massivement relâché dans l’atmosphère. Au fil des ans, vous verrez même que la flore qui était sur l’espace concerné n’est plus, c’est déjà envolé » fait savoir Louange Ntakobajira.
Louange Ntakobajira rappelle que certaines solutions seraient applicables et envisagées en lieu et place d’un déboisement devenu systématique.
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Pour pallier ce problème de coupure d’arbres, plusieurs solutions peuvent être envisagées. En premier lieu c’est développer une optique où la population aura accès à l’énergie propre et à l’énergie renouvelable dans nos entités. Par exemple, avoir accès à l’électricité, à l’énergie solaire, … pouvant amener la population à avoir des sources qui soient écologiques à l’instar de la production de bio-ardent qui est issu des bio-déchets. En retour, ils recyclent ces mêmes déchets pour faire des charbons écologiques pour des fins énergétiques », renchérit louange.
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Cet environnementaliste recommande donc aux autorités en charge de l’environnement et aux peuples autochtones de mener des actions pouvant préserver l’environnement.
Ntakobajira propose des actions de reboisement qui soient rigoureuses pour restaurer les forêts qui sont en perdition.
Il recommande surtout d’utiliser les énergies solaires qui sont des énergies renouvelables et qui peuvent pallier au problème de la coupe de bois.
Suzanne Baleke
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