Seize étudiants, majoritairement des jeunes filles, ont été formés à l’usage du numérique pour documenter les récits environnementaux à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo. Cette initiative vise à renforcer leur engagement face aux défis climatiques croissants.
Organisée le mardi 10 juin 2025 par l’organisation BK Infos Asbl, en partenariat avec SEED et le mouvement Climate Clock, cette deuxième session de formation avait pour objectif d’outiller les jeunes, en particulier les étudiantes, à observer, analyser et raconter les enjeux écologiques locaux en utilisant leurs smartphones.
Les participants, issus de plusieurs institutions (UCB, ISDR, ISTM, Université du Cinquantenaire), ont été initiés aux techniques de prise de vue mobile, au journalisme écocitoyen, à l’animation de débats communautaires, ainsi qu’à l’observation active de l’environnement immédiat. Les cas pratiques ont porté notamment sur les incendies à répétition à Bukavu et la gestion des déchets qui en découle.
« C’est important que les filles s’approprient aussi ces outils pour devenir actrices du changement environnemental », a souligné Janvier Barhahiga, panéliste du jour.
Pour Marie-Claire Cizungu, étudiante en environnement à l’Université Catholique de Bukavu, cette formation a été un véritable déclencheur :
« L’environnement, c’est aussi une affaire de narration. Si on ne raconte pas ce qui se passe autour de nous, on ne changera rien », a-t-elle déclaré.
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Cette session fait suite à une première formation, tenue une semaine plus tôt, ayant réuni 12 autres étudiants, dont 7 jeunes femmes. L’ensemble du programme s’inscrit dans une démarche d’éveil écologique, de participation citoyenne et de promotion du genre.
En donnant aux jeunes les outils numériques nécessaires, ces formations entendent les préparer à s’exprimer, alerter et agir face aux crises environnementales, et à porter une voix verte, équitable et durable pour l’avenir de Bukavu.