Bukavu : le « Club Zaida Catalan pour la Paix et la Sécurité » lance un projet sur la participation des femmes à la justice climatique

Le Club Zaida Catalan pour la Paix et la Sécurité

Le Club Zaida Catalan pour la Paix et la Sécurité a lancé ce mercredi 7 août 2024 son projet sur l’amélioration de la participation des femmes dans la justice climatique pour un environnement de paix à Kabare et à Kalehe au Sud-Kivu. L’atelier de lancement a eu lieu dans la commune d’Ibanda au Sud-Kivu.

Selon cette organisation féministe, cet atelier avait pour objectif de présenter le Club Zaida Catalan mais aussi le projet à l’ensemble des parties prenantes dont les organisations de la Société Civile, la Division de l’Environnement et Celle du Genre.

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Ce projet vise également à contribuer à la promotion de l’égalité des genres et de la justice climatique dans le Sud-Kivu et particulièrement dans le territoire de Kabare et Kalehe où le projet sera exécuté.

Judith Maroy, la Chargée des Programmes au sein du « Club Zaida Catalan pour la Paix et la Sécurité » explique que la femme doit participer dans le processus de la consolidation de la paix environnementale.

« Ce projet a pour objectif principal comme son nom l’indique de contribuer à l’amélioration de la participation de la femme dans les questions de la justice climatique mais également la consolidation de la paix environnementale. Les études l’ont révélé, combien les femmes sont les plus touchées ou les plus grandes victimes des effets néfastes du changement climatique. Le changement climatique qui est intimement lié à l’activité humaine et nous avons pensé qu’il était opportun aujourd’hui, de faire participer la femme dans la protection de l’environnement, la femme qui est une grande actrice aussi dans la destruction parce qu’elle utilise le bois, elle gère le ménage même les déchets de ce ménage.  On a pensé que c’était aujourd’hui important de la faire contribuer pour qu’elle apporte aussi sa modeste contribution à la construction de la paix environnementale mais également et surtout à la protection de l’environnement », a dit Judith Maroy.Le Club Zaida Catalan pour la Paix et la Sécurité

En quoi la femme subit les effets néfastes du changement climatique ? Judith Maroy rappelle que les vagues de chaleur qui sont devenues de plus en plus intenses aujourd’hui ont une incidence même sur la santé sexuelle des femmes. « Certaines ont vu leurs cycles menstruels perturbés ».

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« Aujourd’hui, nous avons lancé le projet pour informer et mettre ensemble les acteurs, les différentes organisations qui travaillent sur la thématique mais également les autorités pour avoir leur soutien. Il sera question de former au moins soixante jeunes femmes et filles sur la justice climatique. Qu’elles comprennent c’est quoi cette question de changement climatique qui n’est pas seulement l’affaire des occidentaux mais une affaire qui nous concerne. On est en train de voir des inondations, des glissements de terrain, le débordement des lacs par-ci par-là, la sécheresse, l’absence d’ arbres dans les villages.  On va former les femmes sur la justice climatique pour qu’elles comprennent c’est quoi cette thématique, comment elles peuvent y contribuer mais également leur apprendre comment consolider la paix environnementale », a-t-elle insisté.

Après ces formations sur la justice climatique ou encore la paix environnementale, le Club Zaida Catalan entrevoit d’organiser un atelier avec les organisations des femmes qui vont mettre ensemble des stratégies de plaidoyer. Les approches convenues vont être développées pour permettre aux autorités de tenir compte de la voix des femmes dans les instances de prise des décisions intimement liées au climat.

« On a par exemple parlé de la brigade environnementale au Sud-Kivu, avec ce projet et la contribution des organisations de la Société civile. On veut voir des femmes présentes pas pour des raisons protocolaires mais dont les voix comptent dans cette brigade ».

Plusieurs autres activités seront menées au cours de la réalisation de ce projet.  Il s’agit par exemple des formations sur le recyclage des divers déchets, les sensibilisations sur la gestion responsable des déchets qui proviennent des champs, la reforestation pour favoriser la restauration de l’environnement etc.

Ce projet expérimental est soutenu par « Women’s International Peace Center (WIPC) et va durer 8 mois.

Séraphin Mapenzi

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