Au moins 3.000 cas de choléra, dont 13 décès, ont été enregistrés depuis le début de l’année 2025 sur l’ensemble du territoire burundais, ont indiqué les autorités sanitaires lors d’une table ronde nationale consacrée à l’élimination de l’épidémie.
La rencontre, présidée mardi 9 décembre 2025 à Bujumbura par la Première Dame Angéline Ndayishimiye, a réuni diverses parties prenantes venues évaluer la situation épidémiologique du pays. Les experts ont alerté sur une hausse significative des cas, tout en soulignant les défis persistants.
Parmi les principaux obstacles à l’éradication du choléra figurent le manque de financements, la pénurie d’eau potable, l’absence de latrines adéquates, la mauvaise gestion des eaux usées, et le manque d’équipements appropriés.
L’Agence nationale de l’eau potable a rappelé que plusieurs collines demeurent dépourvues de sources d’eau, appelant à des investissements urgents pour améliorer l’accès à l’eau potable.
Le ministre de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique, François Havyarimana, a sollicité l’appui de l’OPDD afin de doter davantage d’écoles en infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement.
Pour sa part, la Première Dame a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective.
« Le choléra ne concerne pas seulement le Ministère de la Santé publique, il nous concerne tous. Aucun citoyen ne peut se considérer en dehors de la solution. »
Cette table ronde marque une nouvelle étape dans la mise en place d’un effort national coordonné pour lutter contre une épidémie qui continue d’affecter de nombreuses communautés.
L’échange multisectoriel a réuni des membres du gouvernement burundais, des gouverneurs de province, des administrateurs communaux, les forces de sécurité ainsi que plusieurs partenaires techniques et financiers, dont l’OMS, l’UNICEF, la Croix-Rouge et Africa CDC.

