Aucune mesure d’accompagnement n’a été prise par les autorités de la province du Sud-Kivu, après la déclaration de l’épidémie de la conjonctivite virale dit « Appollo ». Ce, malgré l’enregistrement de plus de 2000 cas dans les structures sanitaires de la seule ville de Bukavu.
Selon Déogratias Ngoma, coordonnateur national du Programme de la Santé Oculaire et de la vision à la Division Provinciale de la Santé (DPS), les réunions se poursuivent pour voir comment accompagner les malades et lutter contre cette épidémie.
« Le vendredi passé, on était à plus de 1500 mais jusqu’à hier, on était à plus de 2000 cas et aujourd’hui des cas s’ajoutent et se notifient »
Celui-ci affirme que le gouvernement congolais attend que les partenaires puissent appuyer afin d’apporter une réponse urgente contre cette épidémie.
Celui-ci indique que le risque est grand parce que tous les malades ne se rendent pas à l’hôpital pour le traitement suite au manque des moyens.
« Les mesures prises par l’Etat sont connues parce que lors des différentes réunions qui ont été faites au niveau de la Division Provinciale de la Santé avec les partenaires. On a levé des options pour qu’ils puissent y avoir des interventions notamment dans les structures, dans les zones ou dans des sites où il y a une grande agglomération où un grand rassemblement des personnes notamment dans les prisons, dans des écoles et déjà il y a des informations qui ont été partagées dans les écoles, des dépliants qui ont été faits pour envoyer dans certaines écoles, dans certaines endroits dans l’objectif de renforcer la sensibilisation mais jusqu’à présent nous attendons que les partenaires puissent nous appuyer à travers le Programme de la Division Provinciale de la Santé pour que les autres actions soit menées au sein de la population notamment pour une bonne prise en charge préventive ainsi que curative ».
Il faut signaler que c’est depuis le 12 Février 2024 que la DPS avait déclaré la présence de l’épidémie de la conjonctivite virale appelée « Apollo » au Sud Kivu.
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Des élèves et plusieurs familles sont déjà victimes de cette maladie. Presque un mois après, les mesures préventives ne sont pas appliquées par la majeure partie des habitants de la province du Sud-Kivu.
Pas de seau, ni désinfectants dans les lieux publics. Des écoles moins nanties, elles, ont du mal à avoir même de l’eau pour le lavage des mains malgré la multiplicité de cas.
« Pour les mesures de protection pour les enfants dans des écoles de la ville, nous demandons dans un premier temps aux enseignants d’être regardants s’ils constatent qu’il y a un élève qui manifeste déjà les signes. Il faut qu’ils appellent directement les parents pour qu’ils ramènent l’enfant à l’Hôpital et de continuer à insister surtout sur les mesures pour couper la chaîne de transmission de cette maladie ».
Pour l’instant Déogratias Ngoma espère que les partenaires vont appuyer les efforts de la Division Provinciale de la Santé et du Programme en charge de la lutte contre cette maladie.
«Les démarches sont toujours en cours. On attend l’accompagnement de certains partenaires pour atteindre un grand nombre d’écoles en mettant des dispositifs de lavage des mains ».