En dépit de la dégradation préoccupante de la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, Médecins Sans Frontières (MSF) poursuit ses interventions humanitaires dans les provinces du Sud-Kivu et du Maniema, notamment dans la prise en charge du choléra, des violences sexuelles, des blessés de guerre, ainsi que l’appui en médicaments aux structures sanitaires.
Lors d’un café de presse tenu à Bukavu ce jeudi 3 juillet 2025, MSF a présenté son rapport médical pour l’année 2024 et fait le point sur la situation médico-humanitaire en 2025. Anastassia Chkolenok, responsable des affaires humanitaires de MSF pour le Nord et le Sud-Kivu, a évoqué les nombreux défis rencontrés sur le terrain.
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« L’insécurité limite l’accès à certaines zones, expose les civils à des violences et empêche l’acheminement de l’aide », a-t-elle souligné. Elle a aussi pointé l’impact des fermetures de banques et d’aéroports, notamment à Goma et Kavumu, sur les opérations de l’organisation. L’axe Fizi, selon elle, est l’un des plus touchés.
Malgré les contraintes, MSF a poursuivi ses réponses humanitaires. Au premier semestre 2025, l’organisation a :
- Pris en charge 1.422 cas de choléra à Uvira et Ruzizi
- Soigné 7.500 cas ambulatoires
- Pris en charge 450 blessés à Uvira
- Pris en charge près de 600 cas de violences sexuelles à Uvira et Kamanyola
L’organisation a également :
- Appuyé cinq structures de santé à Walungu en médicaments
- Réalisé la chloration de 50 sites d’eau à Uvira
- Construit 200 latrines dans la plaine de la Ruzizi
- Appuyé plusieurs centres de traitement du choléra
- Construit un centre de traitement du choléra à Kiliba et à Sange
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MSF alerte sur la réduction des activités humanitaires liée aux coupes budgétaires, la montée des conflits armés, et la détérioration des conditions de vie des populations. L’organisation insiste sur la nécessité de garantir l’accès aux soins pour les communautés les plus vulnérables du Sud-Kivu et du Maniema.
