La Société Civile du Sud-Kivu a réagi ce lundi 30 septembre aux appels d’offres lancés par le Ministre national pour l’exploitation du gaz méthane dans le lac Kivu, une annonce qui soulève de vives inquiétudes parmi les acteurs locaux. Ce projet, qui divise le lac en quatre blocs gaziers, suscite des interrogations quant à la répartition des bénéfices et aux impacts environnementaux sur les communautés riveraines.
Selon des sources de la Société Civile, un fils de la région, actuellement basé au Canada et ancien élève du collège Alfajiri, aurait remporté un des marchés, mais se trouverait confronté à des obstacles dont les raisons restent floues. La Société Civile dénonce des manœuvres qui semblent inavouées et appelle à une transparence accrue dans le processus.
La Société Civile du Sud-Kivu exhorte le Gouverneur à suivre cette affaire avec la plus grande attention.
« La majorité du lac Kivu est située dans notre province, et il est impératif que le Sud-Kivu ne soit pas lésé dans la répartition des bénéfices générés par cette exploitation », a déclaré Me Néné Bintu, Présidente du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu.
La Société Civile insiste également sur le respect scrupuleux des lois en matière d’études préalables à l’exploitation. Ils soulignent l’importance de protéger les droits des communautés riveraines et d’assurer que les retombées économiques profitent en priorité à la population locale.
L’exploitation du gaz méthane du lac Kivu représente une opportunité économique significative pour la région.
Cependant, elle doit s’accompagner d’une approche responsable et respectueuse des droits humains et de l’environnement. La Société Civile appelle ainsi à un dialogue inclusif entre toutes les parties prenantes, afin d’assurer que les intérêts du Sud-Kivu soient préservés.