La Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) a réaffirmé son soutien au Gouverneur Jean-Jacques Purusi Sadiki dans sa lutte contre l’exploitation illicite des minerais au Sud-Kivu, tout en soulignant l’importance de renforcer le professionnalisme et la transparence dans la gestion de cette crise. Dans un communiqué publié le 5 janvier 2025, l’organisation s’est penchée sur les enjeux et les défis liés à ce combat.
La NDSCI a salué le courage et la détermination du Gouverneur Purusi, qualifiant sa lutte contre le pillage des ressources minières d’« acte de bravoure » face à des « gros poissons » basés à Kinshasa. Elle appelle les citoyens à soutenir ce combat qui vise à protéger les richesses naturelles de la province, trop souvent exploitées au détriment des populations locales.
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Cependant, la structure a exprimé des réserves concernant la manière dont le Gouverneur gère ces situations. Elle recommande une approche inclusive, impliquant les services techniques et sécuritaires dans le cadre du Conseil Provincial de Sécurité. Selon la NDSCI, cela donnerait plus de crédit et d’efficacité à ses actions, tout en évitant les risques d’humiliations ou de sabotages.
« Toutefois, la NDSCI exprime de sérieuses inquiétudes sur la manière avec laquelle, l’autorité provinciale gère ces différentes situations. La NDSCI pense que ce combat ne devrait pas être l’apanage de la personne du seul Gouverneur de Province. Au vue de la sensibilité et de la gravité des situations, le Gouverneur de Province devrait se comporter avec tact, intelligence et professionnalisme en faisant participer à ce combat tous les services techniques et sécuritaires habilités, notamment dans le cadre du Conseil Provincial de sécurité. Ceci donnerait plus de sens à ce combat qui est salué par toute la population et lui éviterait des incessantes humiliations et sabotage de son autorité ».
Jean-Chrysostome Kijana, Président national de la NDSCI rappelle que le succès de ce combat courageux que mène actuellement le Gouverneur Purusi dépend du sérieux, du professionnalisme, de l’intelligence et de tous les tracts avec lesquels il le mènera pour l’avenir.
“L’exploitation des minerais étant régie par une loi (le code minier), le Gouverneur devrait baser tout son combat sur ce dispositif légal. La population a besoin de voir les résultats de ce combat lui être profitable et ceci peut être possible sans toutes ces exhibitions et tapages qui n’en profitent pas à la population étant donné qu’au finish les arrêtés sont libérés sans qu’aucun rond ne rentre dans les comptes de la Province ».
La NDSCI rappelle que l’exploitation des minerais est encadrée par le code minier et invite le Gouverneur à fonder toutes ses décisions sur ce cadre légal. Elle demande également une reddition des comptes sur les mesures prises depuis la suspension des activités minières des entreprises chinoises.
En attendant, la NDCI veut savoir combien d’entreprises chinoises ont été identifiées et combien sont en règle avec les lois de la République ? Quels montants ont été générés pour les caisses provinciales depuis ces mesures ? Quels projets concrets (réhabilitation de routes, exploitation agricole) ont été réalisés grâce aux fonds obtenus ?
Une gouvernance stratégique et inclusive
Pour que ce combat ne soit pas perçu comme une simple opération de communication, la NDSCI recommande au Gouverneur d’adopter une posture d’Homme d’État. Elle l’encourage à agir avec tact, intelligence et professionnalisme, en mettant l’accent sur des résultats concrets et profitables à la population.
« Les exhibitions et tapages ne doivent pas être au centre de cette lutte, car elles risquent de discréditer une initiative par ailleurs salutaire », prévient l’organisation.
Par ailleurs, la NDSCI appelle les autorités de Kinshasa, notamment le Chef de l’État, à faire preuve de patriotisme et de sincérité dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles. Elle dénonce les pressions et trafics d’influence venant de la capitale, qui contribuent à perpétuer l’exploitation illicite des minerais.
« La NDSCI invite enfin les autorités de Kinshasa, en commençant par le Chef de l’État, à faire preuve de sincérité et de patriotisme au sujet de l’exploitation illicite et pillages des minerais par les chinois. Les pressions et autres trafics d’influence venant de Kinshasa confirment que Kinshasa considère l’intérieur du pays comme un champ ou mieux comme des vaches laitières. Ceci doit changer! »
Enfin, la NDSCI réaffirme que le succès de cette lutte dépend de la capacité des autorités provinciales à unir leurs forces et à agir dans un cadre légal et transparent. Ce combat, s’il est mené avec professionnalisme et vision, pourrait devenir un modèle de gouvernance efficace et résolument tournée vers l’intérêt des populations congolaises.