L’organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé l’arrêt prématuré de ses activités médicales à Baraka, province du Sud-Kivu, en raison de la dégradation de la situation sécuritaire liée aux affrontements entre le M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par les groupes Wazalendo.
Dans un communiqué rendu public, MSF indique avoir procédé à l’évacuation de ses équipes de la ville de Baraka et à la suspension de ses interventions dans trois centres de santé. L’ONG justifie cette décision par l’intensification des combats dans la région, rendant impossible la poursuite de ses activités dans des conditions de sécurité acceptables.
« MSF n’a pas d’autre choix que d’interrompre prématurément ses activités médicales à Baraka, dans la zone de santé de Fizi, pour des raisons de sécurité », précise l’organisation.
Avant cette suspension, MSF assurait une prise en charge sanitaire importante dans la zone. Entre août et décembre, plus de 25 000 personnes atteintes de paludisme avaient été soignées. Par ailleurs, entre septembre et octobre, 652 patients souffrant du choléra avaient été pris en charge, permettant de contenir l’épidémie à Baraka. Toutefois, l’ONG souligne que, « en pleine saison des pluies, la situation demeure critique ».
« Nous atteignons le pic de la saison du paludisme et nous sommes très inquiets, car nous ne sommes plus en mesure d’apporter le soutien nécessaire à la population », alerte MSF.
L’organisation humanitaire ajoute que l’insécurité persistante dans la province du Sud-Kivu entrave également ses interventions dans d’autres zones, notamment autour du parc national de Kahuzi-Biega, où elle a procédé à une évacuation partielle de ses équipes à Bunyakiri.
MSF rassure toutefois que ses activités médicales se poursuivent dans plusieurs structures de santé, notamment à l’Hôpital général de référence de Bunyakiri, au centre hospitalier de Bitale ainsi que dans plusieurs centres de santé de la zone.