Quelques jours après la découverte macabre d’un okapi abattu dans la zone de Selesele, territoire de Wamba, les autorités ont mis la main sur plusieurs individus soupçonnés d’être à l’origine de cet acte de braconnage. L’arrestation a été confirmée ce jeudi 13 novembre 2025 par l’administrateur du territoire, Alexis Tatane.
L’animal, espèce emblématique de la République démocratique du Congo et protégé au plus haut niveau, provenait de la Réserve de faune à okapis (RFO) située dans le territoire voisin de Mambasa. Selon les éléments recueillis, l’okapi aurait été capturé après avoir été piégé par les présumés braconniers.
« Nous avons été immédiatement alertés par nos services de la mort d’un okapi dans la forêt, à la jonction de la RFO et de notre juridiction, au niveau du village de Selesele », a déclaré M. Tatane.
Diligentée par le comité local de sécurité, l’enquête a rapidement permis de remonter jusqu’aux auteurs présumés, qualifiés d’« inciviques » par l’administrateur. Ces derniers auraient non seulement piégé l’animal, mais également commercialisé sa viande, un acte lourdement sanctionné par la loi congolaise.
Les suspects ont été transférés sans délai à la prison centrale d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uélé, en attendant la poursuite de la procédure judiciaire.
Pour les autorités, cette arrestation se veut un message clair : le braconnage, notamment autour des aires protégées, ne sera plus toléré. Elle s’inscrit dans un effort plus large de protection de la biodiversité exceptionnelle du pays et de lutte contre la disparition des espèces rares, dont l’okapi est l’un des symboles les plus précieux.

