La province de l’Ituri, dans le nord-est de la République Démocratique du Congo, est durement frappée par une série d’averses torrentielles qui s’abattent depuis une semaine sur plusieurs territoires. Le dernier bilan provisoire fait état de deux morts, quatre blessés et de nombreux dégâts matériels, affectant des infrastructures sociales vitales.
Les pluies diluviennes ont particulièrement endeuillé le camp de pêche de Ndawe, situé au pied du mont Bleu, dans le territoire de Mahagi. Selon des sources locales, deux personnes ont perdu la vie dans un glissement de terrain provoqué par la saturation du sol en eau. Ce drame, souvent lié à l’occupation anarchique des zones à risque, relance la question de la planification urbaine et du respect des normes de construction dans cette région montagneuse.
Les dégâts ne se limitent pas aux pertes humaines. À Penyi, près de Bunia, l’effondrement d’un mur de la maternité du centre de santé local a provoqué une vive panique. Deux mères, leurs nouveau-nés et une sage-femme ont échappé de justesse à la catastrophe. La structure est désormais hors service, interrompant les soins maternels dans la zone. Les autorités locales lancent un appel pressant à l’aide humanitaire pour la réhabilitation rapide de ce centre essentiel à la communauté.
Le secteur de l’éducation et celui de la sécurité n’ont pas été épargnés. Dans le territoire d’Irumu, trois enfants du village Nyasingu ont été blessés après qu’un éclair a frappé leur maison. À Mahagi, un vent violent a soufflé sur la région, arrachant les toitures de quatre salles de classe de l’école primaire Ngbamu et contraignant les élèves à interrompre les cours.
Les pluies ont également gravement affecté les axes routiers. Plusieurs tronçons sont rongés par l’érosion, tandis que l’intégrité de certains ponts est menacée, compliquant l’accès à certaines zones enclavées. Ces dégâts risquent de ralentir les activités économiques et humanitaires dans une province déjà fragilisée par des conflits récurrents et un déficit d’infrastructures.
Face à cette situation, la coordination provinciale de la protection civile a ordonné la suspension temporaire des activités scolaires et sanitaires dans les zones sinistrées. Elle exhorte la population à une vigilance accrue, notamment à éviter les zones à forte pente et les constructions précaires, jusqu’à la fin de la saison des pluies prévue en décembre 2025.
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Cette série d’intempéries rappelle la vulnérabilité climatique croissante de la région et la nécessité d’un plan de prévention et de gestion des risques naturels plus robuste, appuyé par des interventions rapides des autorités locales et nationales.
Joseph Aciza