Chaque 11 décembre, la Journée internationale de la montagne (instaurée par la FAO en 2003) rappelle au monde que les massifs ne sont pas de simples paysages majestueux : ils sont au cœur de l’équilibre vital de la planète. Cette année encore, l’ONU insiste sur une vérité souvent ignorée : les montagnes sont des piliers essentiels de la vie terrestre.
Les montagnes abritent plus de 25 % de la biodiversité terrestre et accueillent près d’un milliard de personnes. Elles fournissent surtout l’eau douce indispensable à la vie quotidienne de la moitié de l’humanité, soutenant l’agriculture, l’hydroélectricité et les écosystèmes situés en aval.
Derrière cette richesse naturelle, le constat est préoccupant. L’ONU met en garde contre deux menaces majeures. Il s’agit de la crise climatique, qui accélère la fonte des glaciers et met en danger l’approvisionnement en eau douce et la surexploitation humaine, marquée par le déboisement, l’expansion agricole et les infrastructures anarchiques, augmentant l’érosion et la pollution des sols.
Ces pressions touchent de plein fouet les populations montagnardes, souvent parmi les plus vulnérables de la planète. Selon les données onusiennes, 311 millions de ruraux vivant en montagne dans les pays en développement subissent déjà une dégradation progressive de leurs terres, aggravant l’insécurité alimentaire.
En plaçant la préservation des montagnes au centre de ses priorités, l’ONU rappelle qu’il s’agit d’un levier indispensable pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD).
La Journée internationale de la montagne vise ainsi à sensibiliser le public à l’importance écologique et sociale des montagnes, mettre en lumière les défis du développement dans ces régions fragiles, encourager la création d’alliances pour protéger les populations et les écosystèmes montagnards.
Face aux crises qui menacent ces trésors naturels, l’ONU appelle à une mobilisation globale : réduire l’empreinte carbone, renforcer la gestion durable des ressources et soutenir les communautés montagnardes. Protéger les montagnes, c’est préserver un patrimoine vital pour l’humanité entière.