À l’occasion de la Journée mondiale de la pneumonie, célébrée chaque 12 novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme : la pneumonie reste la première cause infectieuse de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans dans le monde.
Selon les statistiques de l’OMS, 740.180 enfants de moins de 5 ans sont morts de pneumonie en 2019, soit 14 % de l’ensemble des décès dans cette tranche d’âge. Chez les enfants de 1 à 5 ans, la maladie est responsable de 22 % des décès. L’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne restent les régions les plus touchées.
Lire aussi : Goma : MSF vaccine plus de 58.000 enfants déplacés contre plusieurs maladies mortelles
La pneumonie est une infection respiratoire aiguë causée par des bactéries, des virus ou des champignons. Elle affecte les alvéoles pulmonaires, qui se remplissent de pus et de liquide, rendant la respiration douloureuse et limitant l’apport en oxygène. La transmission peut se faire par voie aérienne, par les gouttelettes de toux ou d’éternuements, ou par voie sanguine, notamment peu après la naissance.
L’OMS précise que les enfants dont le système immunitaire est affaibli sont particulièrement vulnérables. La malnutrition, la sous-alimentation ou l’absence d’allaitement maternel exclusif augmentent le risque. Des facteurs environnementaux tels que la pollution de l’air intérieur, la promiscuité dans les logements ou le tabagisme parental accroissent également la susceptibilité des enfants à cette maladie.
Pour prévenir la pneumonie, l’OMS recommande la vaccination contre le Hib, les pneumocoques, la rougeole et la coqueluche, ainsi qu’une alimentation adéquate et l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois. Ces mesures renforcent les défenses naturelles et réduisent la durée et la gravité de la maladie.
L’OMS et l’UNICEF mènent par ailleurs le plan d’action mondial intégré contre la pneumonie et la diarrhée (GAPPED), combinant interventions de protection, prévention et traitement pour améliorer la survie des enfants et atteindre l’objectif de développement durable visant à réduire la mortalité infantile.
« Un diagnostic rapide et un traitement efficace sont essentiels pour sauver des vies. Il est impératif de mettre fin aux décès évitables dus à la diarrhée et à la pneumonie », conclut l’OMS.

