Chaque 9 septembre, le monde célèbre la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF). Cette journée vise à mieux faire connaître les troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) et à renforcer les actions de prévention.
À cette occasion, La Prunelle RDC a interrogé Kasoki Alphonsine, sage-femme de niveau A0, pour éclairer l’opinion sur les dangers de la consommation d’alcool pendant la grossesse.
Selon elle, l’alcool consommé par une femme enceinte traverse la barrière placentaire. « Cela signifie qu’il pénètre directement dans le sang du fœtus, qui est encore en développement », explique-t-elle. Le foie du fœtus étant immature, il ne peut pas éliminer l’alcool efficacement, ce qui expose l’enfant à des effets toxiques graves.
« C’est pour cette raison qu’il est important d’interdire l’alcool durant la grossesse », insiste-t-elle.
Les conséquences de la consommation d’alcool pendant la grossesse sont multiples : hypertension artérielle, fausses couches, accouchements prématurés, malformations congénitales, retards de croissance et difficultés d’apprentissage. Ces anomalies peuvent avoir des répercussions à long terme sur la vie de l’enfant.
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Kasoki Alphonsine plaide pour une éducation renforcée et une sensibilisation continue auprès des femmes enceintes et des futurs parents. Elle souligne également la nécessité de former les professionnels de santé à aborder ce sujet avec tact et précision.
« Même si je ne dispose pas de statistiques précises, il est indéniable que la sensibilisation est un pas fondamental pour protéger les générations futures », affirme-t-elle.
La communauté médicale et les familles sont appelées à collaborer pour garantir un environnement sain aux enfants à naître. Le thème retenu pour l’édition 2025 de cette journée mondiale est : « Chacun joue un rôle, passez à l’action ».