Entre glissements de terrain, inondations dans les zones littorales et incendies dans plusieurs quartiers et communes de Bukavu, les effets du changement climatique se font de plus en plus sentir. Face à ces catastrophes récurrentes, la Croix-Rouge Sud-Kivu insiste sur l’importance d’intégrer les gestes de premiers secours dans les stratégies de résilience communautaire.
Chaque 13 septembre, le monde célèbre la Journée mondiale des premiers secours. Cette année, le thème retenu est : « Les premiers secours et les changements climatiques ». Un choix qui souligne l’impact croissant des événements météorologiques extrêmes — inondations, feux de forêt, vagues de chaleur — et l’importance des premiers secours pour bâtir des communautés plus sécuritaires et résilientes.
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Selon le Dr. Safari, Chef de Division Communication, Engagement communautaire et Redevabilité de la Croix-Rouge RDC au Sud-Kivu, ce thème résonne particulièrement dans la province.
« À Bukavu, nous faisons face à des catastrophes naturelles fréquentes : incendies, glissements de terrain, inondations liées au climat. Dans ce contexte, le premier secours devient un outil indispensable. Il permet de renforcer la résilience communautaire, de limiter les pertes humaines et matérielles, et de consolider la solidarité entre habitants », explique-t-il.
Le Dr Glory rappelle que les premiers secours sont des gestes simples destinés à sauver des vies, réduire la gravité des blessures, prévenir les complications et donner une chance de survie aux victimes.
« Former la population aux gestes de premiers secours doit devenir une priorité. Cela améliore la capacité de réaction rapide des citoyens face aux catastrophes, tout en consolidant les liens de soutien mutuel », insiste-t-il.
La Croix-Rouge Sud-Kivu organise régulièrement des formations aux premiers secours, destinées aux communautés, écoles, universités, entreprises et organisations locales. L’objectif : disposer d’au moins un secouriste dans chaque famille.
« Il suffit de s’inscrire auprès de la Croix-Rouge, soit via la division communication, soit à la division gestion des risques de catastrophes naturelles », précise le Dr. Safari.
Il rappelle également que sauver une vie n’est pas l’apanage du personnel de santé, mais une responsabilité partagée par tous.
« Chacun de nous peut devenir un maillon fort de la chaîne de secours. Dans un contexte marqué par le changement climatique et les catastrophes naturelles, tout le monde doit connaître les gestes de premiers secours », conclut-il.
À noter que cette journée vise à mieux faire comprendre le rôle crucial des premiers secours, tant dans la vie quotidienne que dans les situations d’urgence. Elle met également en avant leur importance dans la prévention des accidents, la réduction des maladies et l’intégration des groupes marginalisés dans la société.