Une pluie d’une rare intensité s’est abattue dans l’après-midi du dimanche 7 décembre 2025 sur le village de Kalonga Mpoyi, situé dans le secteur de Matamba, territoire de Kazumba. En quelques minutes, cette violente intempérie a transformé la localité en zone sinistrée, provoquant une crise humanitaire grave dans l’indifférence quasi totale du reste du pays.
Si aucune victime n’a été enregistrée, les dégâts matériels sont considérables. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des habitations réduites à néant, des toitures de chaume arrachées et éparpillées, ainsi qu’une école sévèrement endommagée — un coup dur pour une communauté déjà fragilisée.
Du jour au lendemain, plusieurs familles se retrouvent sans abri, contraintes de dormir à même le sol, exposées à de nouvelles intempéries et à l’insécurité. Pour ces sinistrés, les besoins immédiats sont immenses.
Les habitants de Kalonga Mpoyi lancent un appel pressant aux autorités provinciales, aux partenaires humanitaires et aux organisations de la société civile.
Ils demandent en urgence :
- des abris temporaires décents ;
- des vivres et articles essentiels pour les premiers secours ;
- des matériaux de construction afin d’engager rapidement la reconstruction.
Sans intervention rapide, la situation humanitaire pourrait se détériorer davantage.
Ce drame met une fois de plus en lumière la vulnérabilité aiguë des zones rurales du Kasaï profond face aux aléas climatiques. Dans ces localités enclavées, les normes de construction restent rudimentaires, et les mécanismes de prévention ou d’anticipation des catastrophes naturelles sont quasi inexistants.
L’ampleur des dégâts à Kalonga Mpoyi n’est pas seulement la conséquence de la pluie, mais aussi le résultat d’un manque criant d’infrastructures résilientes et d’une absence de politique d’aménagement du territoire adaptée aux risques climatiques.
À l’échelle du pays, chaque saison des pluies se transforme en menace pour des millions de Congolais vivant dans des conditions précaires. La situation à Kalonga Mpoyi doit non seulement susciter une mobilisation immédiate, mais aussi servir d’électrochoc pour engager des solutions structurelles de résilience climatique.
Sans une véritable politique nationale de prévention des catastrophes, chaque orage continuera d’être un pari dangereux pour les habitants des zones les plus vulnérables.

