L’Initiative pour la Promotion et la Protection des Droits de l’Homme et de la Réalité Sociale (IPDHOR) alerte sur la destruction alarmante du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB), un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, mettant en péril l’avenir écologique et socio-économique du Congo-Kinshasa.
Depuis 2019, affirme l’organisation, le PNKB, situé dans la province du Sud-Kivu, est victime d’une exploitation intensive et illégale.
Chaque semaine, environ 1.500 arbres sont abattus, et 3.000 planches sont commercialisées, entraînant un transport massif de bois et de braises vers les villes de Bukavu et Goma. Cette exploitation illégale met en danger la biodiversité unique du parc et contribue à la déforestation accélérée.
Le Dr Leonard Zama, Président du Conseil d’Administration de l’IPDHOR, met en garde contre les conséquences graves de cette situation.
« La destruction du PNKB engendre un risque considérable de réchauffement climatique incontrôlable et entraîne la perte irréversible d’un écosystème vital. En outre, cette situation menace directement les moyens de subsistance des populations locales et conduit à la disparition d’un patrimoine mondial reconnu », déclare-t-il.
Les activités illégales sont également liées au financement des groupes armés locaux, exacerbant les conflits et les violences dans la région. L’IPDHOR dénonce l’inaction des autorités provinciales du Nord et du Sud-Kivu, et leur complicité apparente à travers l’instauration de taxes sur l’exploitation illégale du parc.
Pour remédier à cette situation critique, l’IPDHOR exige :
- La mise en place immédiate des 15 mesures de prévention recommandées aux autorités locales.
- Le développement urgent d’un mécanisme de protection efficace pour le Parc national de Kahuzi-Biega.
- L’imposition de sanctions sévères contre tous les acteurs impliqués dans cette destruction.
L’organisation appelle également la communauté internationale, les médias et la Société civile à se mobiliser pour sauver le PNKB.
« La survie de ce joyau écologique est cruciale non seulement pour le Congo, mais aussi pour la lutte globale contre le changement climatique », conclut Leonard Zama.