90 % des maladies infectieuses que nous connaissons sont transmissibles par les mains. C’est ce qu’a précisé Jean Claude Kulondwa, Chef du Bureau de l’Hygiène et de l’assainissement à la Division provinciale de la Santé du Sud-Kivu (DPS), à l’occasion de la Journée mondiale du lavage des mains.
Célébrée le 15 octobre chaque année, le thème retenu pour 2024 est : « Promotion des connaissances et développement de l’expertise du personnel de santé grâce à des formations novatrices et efficaces sur la prévention et le contrôle des infections, y compris l’hygiène des mains. »
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Selon le président du pilier Prévention et Contrôle des Infections (PCI), cette journée avait pour but initial de renforcer l’hygiène des mains dans les milieux professionnels grâce à des partenariats public-privé. Cependant, l’idée s’est répandue jusqu’au niveau communautaire, car la plupart des maladies infectieuses se propagent lorsque l’hygiène des mains n’est pas respectée.
« Les mains restent un vecteur important dans la transmission de ces maladies, d’où l’importance de cette journée. En pratiquant une bonne hygiène des mains, nous prévenons la plupart de ces maladies », a-t-il déclaré.
Dans un contexte où le Sud-Kivu, et la République démocratique du Congo en général, font face à des épidémies et à d’autres maladies infectieuses telles que le choléra, la fièvre typhoïde, le paludisme et le Monkeypox, Kulondwa insiste sur l’importance de l’hygiène des mains.
Cela inclut non seulement un lavage correct des mains, mais aussi une hygiène corporelle adéquate, rappelant que ce sont les mains qui sont souvent sollicitées pour réaliser ces tâches.
« Nous appelons la conscience collective afin que toute la population utilise le savon et l’eau pour assurer l’hygiène des mains. Concernant le virus du Monkeypox, il est fragile et peut être éliminé par l’eau savonneuse. L’utilisation d’eau et de savon, surtout antiseptique, permet de neutraliser le virus s’il y a eu contact avec une personne infectée. »
Il ajoute qu’au cours de la pandémie de COVID-19, le gouvernement provincial avait installé des postes de lavage des mains dans les lieux publics comme les marchés et les écoles. Bien que certaines de ces installations ne soient plus opérationnelles, des efforts sont en cours pour les rendre à nouveau fonctionnelles, afin de prévenir d’autres maladies telles que le Monkeypox, le choléra, et le virus de Marburg déjà signalé au Rwanda, pays voisin de la RDC.
« Pour éviter de contracter des maladies dues à des mains sales, nous demandons à la population de se laver régulièrement les mains et d’éviter de se serrer la main, car le contact avec des personnes malades peut contaminer celles qui ne le sont pas. »
Par ailleurs, rappelons que la Journée mondiale du lavage des mains a pour objectif de sensibiliser les populations à l’importance de ce geste simple, mais efficace, en tant que moyen de prévention des maladies.
