MonkeyPox au Sud-Kivu : deux nouveaux décès, trois nouvelles Zones de santé touchées !

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2.985 cas notifiés et 20 décès enregistrés liés à la variole de Singe « MonkeyPox » depuis le début de l’année. La maladie concerne désormais 28 Zones de Santé sur les 34 zones que comptent la province du Sud-Kivu. C’est en tout cas ce qu’apprend La Prunelle RDC de la Division Provinciale de la Santé ce 29 Juillet 2024. Ce qui fait trois nouveaux décès et trois nouvelles zones de santé par rapport à la semaine 28.

Selon Justin Bengehya, chargé des opérations MPox au niveau de la province du Sud-Kivu (DPS) et Chef de bureau d’Informations Sanitaires, Recherche et Communication à la Division Provinciale de la Santé, quatre Zones de Santé ont été les plus touchées par la maladie à la 30ème semaine. Ces quatre zones ont, à elles-mêmes , enregistré 248 cas y compris deux décès. La ville de Bukavu a également connu des cas au cours de cette période.

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« Les zones le plus touchés sont la Zone de santé de Miti-Murhesa qui a 100 cas à la dernière semaine et 2 décès, également, la zone de santé de Nyangezi qui a notifié 62 cas la semaine, la Zone de santé qui est l’épicentre de cette maladie (Kamituga) vient en troisième position avec 45 cas, également la zone de santé d’Uvira à la quatrième position avec 41 cas. Et même ici dans la ville, il y a la Zone de santé d’Ibanda qui a rapporté 20 cas », a-t-il averti.

Il ajoute que la nouvelle zone de santé qui a enregistré des cas c’est la zone de Minova avec trois cas. Ces cas positifs sont tous des militaires qui venaient de Masisi et qui sont amenés à Goma afin d’être pris en charge.

Pour le chargé des opérations MPox à la DPS Sud-Kivu, il y a des piliers qui sont déjà actifs afin de riposter à cette situation de MonkeyPox. C’est notamment la surveillance.

« Nous travaillons avec les ACODES avec l’appui du AFNET, dans quelques Zones de Santé. Malheureusement, 9 zones seulement sont concernées mais dans les autres zones, il y a les cadres des bureaux centraux et les relais communautaires qui nous aident à identifier les contacts et à organiser les suivis de ces contacts afin de limiter la propagation dans la communauté ».

Selon Justin Bengehya, la prise en charge n’est pas encore effective car les zones touchées ayant déjà des endroits d’isolement sont moins nombreuses.

« Seulement 4 zones de santé ont des sites d’isolement. Il y a un site d’isolement à Kamituga qui date de bientôt 4 mois où on a reçu à placer une tente pour isoler les malades positifs avec l’appui de l’UNICEF, et à Uvira il y a aussi un site d’isolement où la prise en charge des malades est gratuite avec l’appui de MSF et à Nyangezi dans l’axe Kamanyola qui est un carrefour entre trois pays, la RDC, le Rwanda et le Burundi, c’est là qu’il y a le site avec une forte activité sexuelle. Ça, c’est l’un des facteurs qui aggrave cette maladie dans les zones de santé minières. Il faut dire que là où nous avons installé ces sites d’isolement, la prise en charge médicale est gratuite ».

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Il précise qu’un site avec une tente vient d’être installé à Kavumu. Il servira la population de Miti-Murhesa pour isoler les malades qui étaient dans des conditions inacceptables avec une promiscuité grave. La zone a reçu des médicaments avec l’appui de l’OMS.

Mais les défis sont principalement liés à la motivation des prestataires. 

En attendant Justin Bengehya appelle des cas qui sont dans la ville de Bukavu de se rendre aux Cliniques Universitaires de Bukavu où un site est érigé pour une prise en charge efficace.

Vinciane Ntabala

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