Monkeypox au Sud-Kivu : l’épidémie se poursuit avec des chiffres préoccupants, 606 nouveaux cas et 5 décès la semaine dernière !

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L’épidémie de variole de singe (Monkeypox) continue de sévir dans la province du Sud-Kivu, où le nombre total de cas a atteint 4 779, avec 31 décès enregistrés à ce jour. Ces chiffres concernent les 29 zones de santé touchées sur les 34 que comprend la province.

Selon Justin Bengehya, responsable des opérations sur le Monkeypox dans la province, certaines zones restent encore épargnées, notamment Kabare, les Hauts Plateaux d’Uvira, Minembwe (Fizi), Kaniola (Walungu) et Lulingu (Shabunda)

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Les zones les plus affectées sont Miti-Murhesa, avec 1.117 cas et 8 décès, suivie de Nyangezi (976 cas et 3 décès), Kamituga (875 cas et 7 décès), Uvira (643 cas et 3 décès), et Kimbi Lulenge à Fizi (275 cas et 3 décès). La ville de Bukavu est également touchée, avec 406 cas et 6 décès répartis dans les zones d’Ibanda, Kadutu, et Bagira.

La semaine précédente, la province a enregistré 606 nouveaux cas et 5 décès. Miti-Murhesa et Nyangezi représentent une part importante de ces nouveaux cas, avec respectivement 253 et 104 cas notifiés. Les décès incluent des cas à Uvira, Nyangezi, Kamituga, et Kalonge, la dernière étant une personne vivant avec le VIH.

« Nous avons une courbe ascendante depuis le début de l’épidémie, et malheureusement, c’est inquiétant ».

Bengehya souligne que la province a mis en place un plan de préparation et de réponse à l’épidémie, qui inclut plusieurs piliers tels que la coordination, la surveillance, et la prise en charge médicale et nutritionnelle.

Actuellement, la gratuité des soins est partiellement assurée dans certaines zones, avec des centres de prise en charge établis à Bukavu, Nyangezi, Uvira, Kamituga, et Miti-Murhesa. Cependant, des problèmes de ressources limitent la couverture complète de cette gratuité.

Face à l’afflux de malades, un nouveau site d’isolement est en cours d’installation à Lwiro pour desservir les zones de Kahungu, Cengera, Chahoboka, et les populations environnantes.

« Vu le débordement de cette structure avec une moyenne de 150 malades par jour, la division provinciale de la santé est en train d’installer un autre site d’isolement à Lwiro pour couvrir les zones de santé de Kahungu, Cengera, Chahoboka et la population environnante »

Ce site sera opérationnel dès ce samedi. De plus, un autre site sera installé à l’hôpital général de Miti-Murhesa à partir de lundi prochain pour soulager le centre de Kavumu. Ces efforts sont réalisés en collaboration avec l’UNICEF, qui a fourni les tentes nécessaires.

Concernant les médicaments, Bengehya précise qu’en l’absence de stocks suffisants, les patients doivent parfois payer pour leurs traitements en attendant que les médicaments soient disponibles.

Avec l’UNICEF, 10 zones de santé ont été sélectionnées pour bénéficier d’un soutien, incluant Ibanda, Kadutu, Kimbi Lulenge, Uvira, Nyangezi, Walungu, Miti-Murhesa, Kalehe, Kitutu, et Shabunda Centre. Des discussions sont en cours avec d’autres partenaires pour étendre la couverture à d’autres zones.

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Bien que le vaccin contre le Monkeypox soit disponible, il sera ciblé en raison de son coût élevé. Les priorités incluent les personnes affectées et celles ayant été en contact avec les malades. Initialement, la vaccination était prévue pour Kamituga, mais elle pourrait également inclure Nyangezi et Miti-Murhesa en raison de leur nombre élevé de cas.

Bengehya appelle également la population à respecter les gestes barrières et les mesures d’hygiène, ainsi qu’à observer l’abstinence sexuelle ou la fidélité, car les statistiques montrent que la tranche d’âge la plus touchée est celle des 15-49 ans, à l’exception de Miti-Murhesa où les enfants sont davantage affectés.

Il ajoute que même après guérison, le virus peut persister dans le sperme pendant trois mois, et les personnes guéries peuvent continuer à transmettre le virus sexuellement.

Vinciane Ntabala

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