Plus de 12.300 cas suspects de la variole du singe (MonkeyPox) ont été notifiés depuis janvier jusqu’en juillet 2024 sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo. C’est ce qu’annonce l’organisation Médecins Sans Frontières.
Selon MSF, depuis l’annonce de la variole du Singe en décembre 2022, le nombre de cas a triplé en 2023 avec plus de 14.600 cas et 654 décès.
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MSF regrette de constater que la situation s’est encore aggravée de janvier à la mi-juillet 2024 avec plus de 12.300 cas suspects notifiés et 23 provinces sur 26 affectées.
« L’accélération de l’épidémie est inquiétante, d’autant plus qu’une mutation génétique a été identifiée au Sud-Kivu, avec désormais une transmission d’humain à humain ininterrompue depuis des mois. Cela n’avait pas encore été identifié avec la souche du bassin du Congo, contrairement à celui d’Afrique de l’Ouest, à l’origine de l’épidémie mondiale de 2022 », renseigne MSF
MSF dit s’inquiète également sur le risque d’explosion de cette maladie au Nord-Kivu vu la présence de cas qui ont été dans les camps de déplacés à Goma.
« Les risques d’explosion sont réels vu les énormes mouvements de la population dans et en dehors de la RDC. Or, l’identification des cas, le suivi des malades et les soins disponibles restent extrêmement limités, et l’absence de vaccins rend cette situation encore plus difficile. »
Pour MSF, dans certaines communautés de la RDC la variole du singe (MonkeyPox) est prise comme une maladie liée à des pratiques mystiques ou de la sorcellerie. Une situation qui complique l’adhésion aux mesures de santé publique.
« Ce qui illustre également la nécessité de travailler au plus proche des communautés dans la réponse »
MSF appelle à une mobilisation de tous les acteurs afin de s’investir dans la riposte de cette maladie mortelle.