Les chiffres relatifs à l’épidémie de Monkeypox (Mpox) dans la province du Sud-Kivu montrent une tendance à la baisse pour l’année 2025, comparée à 2024. Selon la Division Provinciale de la Santé (DPS), 359 cas certifiés de Mpox ont été enregistrés au cours de la première semaine de janvier 2025, soit une réduction de 55,2 % par rapport à 76 % l’année précédente. Claude Bahizire, responsable de la DPS, a partagé ces données avec La Prunelle RDC, soulignant que l’année 2024 s’était clôturée avec 19.786 cas suspects, 65 décès et plus de 18.000 guérisons.
Le Directeur du Programme National de Communication pour la Santé (DPNCS) a assuré lors d’une interview ce mardi 14 janvier 2025 que la situation était sous contrôle, bien que des efforts supplémentaires soient nécessaires.
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« En 2025, avec le rapport de l’année passée, nous avons enregistré 733 cas suspects. Nous avons effectué des tests sur 130 personnes, dont 69 sont sorties positives, soit 55,2 % », a précisé Claude Bahizire, en comparant cette proportion à celle de 76 % l’année précédente.
La DPS poursuit actuellement la deuxième phase de vaccination dans les zones les plus touchées de la province, notamment à Uvira, Miti-Murhesa, Nyangezi et Kamituga.
Bahizire a expliqué que les personnes ayant reçu la première dose dans le cadre de la première phase bénéficient désormais de la deuxième dose pour une protection complète.
Cependant, il a déploré que certains bénéficiaires aient migré vers d’autres zones de santé, où la vaccination contre le Mpox n’est pas disponible.
« Nous leur avons demandé de revenir dans leurs zones pour recevoir leur deuxième dose », a-t-il ajouté.
Les zones les plus affectées en 2025
La première semaine de janvier 2025 a permis de recenser 359 cas actifs dans la province.
La zone de santé de Miti-Murhesa reste la plus touchée, avec 103 cas recensés, bien que ce chiffre soit bien inférieur aux 700 cas notifiés l’année précédente. Viennent ensuite Nyantende avec 75 cas, Uvira avec 49 cas, Nyangezi avec 45 cas et Kamituga avec 21 cas.
En ville de Bukavu, des cas ont été enregistrés dans les zones de santé de Bagira, Kadutu et Ibanda. Kadutu arrive en tête avec 25 cas suspects, suivie d’Ibanda (24 cas) et de Bagira (11 cas).
Claude Bahizire a encouragé la population de Bukavu et de ses environs à faire confiance au système de santé et à prendre la situation au sérieux.
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« Le Monkeypox est curable si on respecte les mesures d’hygiène strictes. Nous pouvons éviter cette maladie, mais si elle est négligée, elle peut entraîner des complications graves, voire la mort », a averti Claude Bahizire.
Les autorités sanitaires du Sud-Kivu affirment continuer à suivre de près la situation de l’épidémie, tout en appelant à une vigilance collective.
Bien que les chiffres de 2025 soient encourageants, le combat contre le Mpox nécessite encore des efforts soutenus pour éviter sa propagation et garantir la santé publique.