Sept personnes ont perdu la vie par asphyxie dans un puits d’extraction d’or ce samedi soir, 3 mai 2025, à Lugushwa G7, dans le village Mapale, groupement de Bawanda, groupement de Bawandeme, en chefferie de Wamuzimu, territoire de Mwenga (Sud-Kivu).
Selon les premières informations, le puits concerné appartient à un certain Moïse, originaire de Wamaza dans le territoire de Kabambare, province du Maniema. La majorité des victimes seraient issues d’une même famille. Les corps ont été retrouvés et extraits des décombres dans l’après-midi du dimanche 4 mai 2025.
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Le Cadre de Concertation Territoriale de la Société Civile de Mwenga a exprimé sa profonde consternation face à ce nouveau drame, qui s’ajoute à une longue série d’accidents survenus dans les sites miniers artisanaux du territoire.
À travers son président, Hilaire Isombya Besana, la Société Civile appelle le SAEMAP (Service d’assistance et d’encadrement des exploitants miniers artisanaux et à petite échelle) à assumer pleinement ses responsabilités. Elle dénonce le fait que cet organe se limite souvent à la perception des taxes auprès des exploitants, sans fournir d’encadrement adéquat ni promouvoir un développement minier responsable.
Hilaire Isombya exhorte les services compétents, notamment le SAEMAP, à procéder à l’inspection régulière des installations minières et à équiper les sites d’outils de protection tels que casques, gants, bottes, lunettes de sécurité et vêtements appropriés. Il appelle également à un suivi quotidien du système énergétique utilisé par les exploitants pour assurer leur sécurité et prévenir de futurs accidents.
La ville de Kamituga et le territoire de Mwenga figurent parmi les zones les plus touchées par les accidents miniers dans la région, souvent dans un contexte de négligence et de laxisme des autorités compétentes.