Une pluie diluvienne accompagnée de grêle a ravagé, le mardi 23 septembre 2025, les champs et jardins dans et autour de la cité de Nyamilima, en groupement de Binza, territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu. Cet épisode climatique extrême a détruit des cultures entières, aggravant la précarité alimentaire des habitants.
La pluie, tombée en début de soirée vers 16 heures locales, a durement frappé les plantations et semences. Haricots, soja, maïs, manioc, riz, sorgho, arachides et autres cultures ont été hachés en menus morceaux par la grêle. Même les broussailles ont subi le même sort.
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Des agriculteurs, joints sur place par le reporter de La Prunelle RDC, se disent désemparés face à l’ampleur des dégâts. Ils parlent d’une perte totale de leurs cultures, alors que les travaux de sarclage avaient déjà commencé.
« Une forte pluie accompagnée de grêle a détruit nos champs. Toutes les cultures comme le manioc, le soja, le haricot et le maïs ont été ravagées. Vraiment, nos champs sont vides, et parfois on ne retrouve même pas de traces des plantes dans certains champs. Cette pluie a laissé des plaies au fond de nos cœurs. Nous ne savons pas comment sera l’avenir. Nous craignons une grande famine les jours qui viennent », confient, émus, plusieurs agriculteurs.
Maman Martine, une agricultrice de Nyamilima, ajoute : « Les champs sont vides. Toutes les plantes ont été détruites sans exception. Nous allons recommencer la période culturale à zéro. Mais je ne sais pas si je trouverai encore des semences, ni même la force de reprendre le labour. Que les ONG nous viennent en aide, car nous ne savons pas comment nourrir nos familles et comment scolariser nos enfants. Moi, personnellement, je suis rongée au fond du cœur. »
Face à cette catastrophe naturelle, les agriculteurs n’ont d’autre choix que de reprendre les travaux de labour et de semis. Mais sans appui extérieur, beaucoup redoutent de ne pas pouvoir se relever. Ils lancent ainsi un appel pressant aux organisations humanitaires pour un soutien en intrants agricoles et en assistance alimentaire.
Outre la destruction massive des cultures, aucun autre dégât collatéral n’a été signalé après cette pluie à Nyamilima et ses périphéries.