La zone de santé de Binza, située dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), fait face à une augmentation alarmante des cas de paludisme depuis le mois d’avril. Selon un rapport consulté par La Prunelle RDC, 1 789 cas confirmés ont été enregistrés en une seule semaine, du 12 au 18 mai 2025, tandis que 2 624 cas suspects ont été recensés durant la même période.
Les aires de santé de Kiseguro et de Nyamilima sont les plus touchées. Kiseguro, dans la localité éponyme, concentre à elle seule 756 cas, tandis que Nyamilima, qui comprend quatre aires de santé (Nyamilima Centre, Camp 5 heures, Kivisire et Buramba), en compte 598.
Interrogé à ce sujet, Célestin Shamuramba, comptable du bureau central de la zone de santé de Binza et actuel intérimaire du médecin chef de zone, explique que cette hausse est principalement due au non-respect des mesures d’hygiène et d’assainissement.
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« Après analyse des données, nous avons constaté qu’à la semaine 20 (du 12 au 18 mai), les chiffres ont continué à grimper. Heureusement, aucun décès n’a encore été enregistré, mais la situation reste préoccupante », a-t-il indiqué.
Face à cette flambée, le BCZ-Binza a intensifié ses campagnes de sensibilisation, utilisant divers canaux de communication, y compris les Églises locales. Des équipes sont déployées dans les différentes aires de santé pour expliquer à la population les mesures de prévention, notamment l’assainissement des milieux de vie, l’utilisation des moustiquaires imprégnées et la consultation rapide en cas de fièvre.
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Cette mobilisation communautaire vise à freiner la propagation du paludisme, une maladie qui reste l’une des principales causes de morbidité dans la région.
Mwenge Kake