La zone de santé de Binza, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, fait face à une flambée préoccupante de rougeole. Plus de 1 500 cas ont été enregistrés entre avril et novembre 2025, dont 40 décès, selon les chiffres communiqués le mardi 25 novembre par le Médecin Chef de Zone (MCZ), Dr. Kakule Kamwira Bernard.
Le responsable sanitaire indique que les enfants figurent parmi les plus vulnérables face à cette épidémie qui ne cesse de progresser depuis le mois d’avril. Malgré les efforts déjà engagés, des décès continuent d’être signalés dans les structures de santé de la zone.
Lire aussi :RDC : Lancement du vaccin combiné Rougeole-Rubéole et nouvelle campagne contre la Polio
Pour répondre à cette situation, une prise en charge gratuite des malades de la rougeole est assurée depuis juillet à l’hôpital général de référence de Nyamilima. Cet appui est rendu possible grâce à Médecins Sans Frontières (MSF), qui a contribué à la mise en place et au fonctionnement des centres de traitement de la rougeole.
« Nous subissons une flambée de cas de rougeole depuis presque le mois d’avril. Malheureusement, nous continuons d’enregistrer des décès, notamment parmi les enfants. Nous sommes autour de plus de 1 500 cas et environ 40 décès. La prise en charge est effective grâce à MSF, mais la vaccination reste le pilier de la réponse pour espérer éradiquer la maladie dans la zone », explique le Dr. Bernard Kamwira.
Face à la montée en flèche des infections, la zone de santé de Binza a lancé, depuis mercredi dernier, une campagne de vaccination contre la rougeole.
Elle se déroule en porte-à-porte, afin d’atteindre efficacement les enfants éligibles. Cette campagne doit se clôturer ce dimanche.
Lire aussi : Sud-Kivu : 4.498 cas de rougeole et 187 décès enregistrés depuis janvier 2025
Le Médecin Chef de Zone appelle les parents à signaler d’urgence tout cas suspect de rougeole et à conduire les malades dans une structure de santé pour une prise en charge rapide, condition essentielle pour réduire les complications et les décès.
Le Dr. Kamwira rappelle que la lutte contre les épidémies nécessite une réponse multisectorielle, combinant prise en charge médicale et vaccination, cette dernière étant essentielle pour freiner la propagation et protéger durablement la zone.

