La carence des pluies sévit à Kiwanja et environs, dans le territoire de Rutshuru. Les conséquences sont déjà multiples. Les éleveurs dépourvus de pâturages éprouvent de la peine à nourrir leurs troupeaux de vaches.
Depuis plusieurs semaines déjà, aucune goutte de pluie n’est tombée sur une bonne partie du territoire de Rutshuru. Du coup, la paille a séché.
Un bouvier trouvé au quartier Buzito à Kiwanja, ce samedi 23 juillet 2022, peu avant de conduire son troupeau en brousse chercher la paille, affirme que les vaches et les bœufs manquent d’herbe.
«Ah ! La sécheresse à trop duré et les vaches manquent d’herbe. Elles parcourent des longues distances en train de ramasser quelques herbes, jusqu’au soir. Les vaches rentrent sans avoir brouté suffisamment. En tout cas, nous ne savons que faire. Il nous faut parcourir de longues distances pour trouver l’herbe. Et nous n’y trouvons même pas l’herbe. Le soir, nous ramenons les troupeaux et voilà les vaches ont maigri,» affirme Jean-Pierre Zirimwebagabo.
Un autre vacher rencontré, affirme que ces vaches ont perdu du poids. Même la quantité de lait qu’elles produisent, a sensiblement baissé.
La production journalière de lait est passée de cinq à un litre et demi par vache.
«La vache, si elle n’est pas bien alimentée, elle ne peut produire de lait. Si on a la pluie et l’herbe devient fraîche, une grande vache peut produire jusqu’à cinq litres de lait par jour. Mais avec cette sécheresse, elle ne peut produire qu’un litre et demi,» ajoute Asumani Twaha.
Selon lui, il faut donner beaucoup d’eau aux animaux pour tenter de combler le déficit en herbes.
Et cette carence des pluies entraînant la sécheresse de l’herbe ne manque pas d’engendrer parfois des conflits entre ces vachers et des paysans cultivateurs, accusant les troupeaux de détruire les cultures ou compacter le sol, notamment en cette période de labour en prévision de prochaines semailles.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru