Semaine mondiale de l’allaitement maternel : les causes de la carence en lait maternel et les règles d’hygiène à respecter

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À l’occasion de la clôture de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, ce jeudi 7 août 2025, deux professionnels de santé, le docteur Bulambo Kassa, nutritionniste humanitaire, et le docteur Amani Kahunga Grâce, médecin au Centre Hospitalier Uhai à Bukavu, ont mis en lumière les principales causes de la carence en lait maternel chez les femmes allaitantes, ainsi que les bonnes pratiques d’hygiène à adopter.

Selon le docteur Bulambo Kassa, plusieurs maladies peuvent réduire la production de lait, notamment certaines infections comme la mastite ou l’engorgement mammaire.

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Une alimentation déséquilibrée, avec un déficit énergétique, l’insuffisance en apport hydrique, ou encore l’obstruction des canaux galactophores font également partie des causes majeures de ce problème. Il ajoute qu’une perturbation hormonale peut entraîner une baisse de la production de prolactine, l’hormone qui intervient directement dans la physiologie de la lactation.

Le docteur Amani Kahunga Grâce insiste sur l’importance d’une hygiène stricte durant l’allaitement.

« L’hygiène des mains, des seins et le port du masque sont très importants pendant cette période, car ils permettent de briser la chaîne de transmission des germes de la mère à l’enfant », précise-t-il.

Un manque d’hygiène peut favoriser la prolifération de germes et provoquer des infections telles que les crevasses surinfectées ou la mastite.

Ces infections peuvent transmettre des agents pathogènes aux nourrissons, causant des maladies comme la colite ou la gastro-entérite, avec des répercussions potentiellement graves sur leur croissance.

Les deux spécialistes reconnaissent qu’une femme allaitante peut nourrir un bébé qui n’est pas le sien, par exemple lorsqu’une mère décède à l’accouchement.

Toutefois, cela ne doit se faire que sous conditions strictes : la femme doit être en période d’allaitement, respecter scrupuleusement les règles d’hygiène et se soumettre à des dépistages médicaux afin d’éviter la transmission de maladies comme le VIH ou l’hépatite B. Ils préviennent également que ce type de changement peut provoquer un stress chez l’enfant et parfois entraîner une intolérance au lait.

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Ces professionnels appellent les femmes à favoriser l’allaitement exclusif pendant les 1 000 premiers jours de vie du bébé, et à allaiter à la demande, au moins 8 à 12 fois par jour. Ils recommandent également :

  • Une hygiène rigoureuse (lavage quotidien des seins, mains propres) ;
  • Une bonne hydratation et une alimentation équilibrée ;
  • Une position correcte pendant l’allaitement (corps de l’enfant face à la mère, nez au niveau du mamelon, succion et déglutition audibles).

Ils rappellent enfin qu’en cas de douleurs, de fièvre ou de baisse de la lactation, il est essentiel de consulter rapidement un médecin ou un professionnel de santé.

La Semaine mondiale de l’allaitement maternel s’est déroulée du vendredi 1er au jeudi 7 août 2025.

Suzanne Baleke (La Prunelle RDC) et Guilliane Nabintu (Stagiaire UOB)

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