Sud-Kivu : de nombreux décès liés aux complications à la suite des traitements du poison à Bukavu

Échoppe d’herboriste vendant des remèdes traditionnels Photo : Wikipédia

La Société Civile du Sud-Kivu encourage les habitants de Bukavu à privilégier les consultations médicales en cas de suspicion d’empoisonnement ou d’intoxication. Ceci après avoir constaté des décès liés aux complications lors des traitements antipoison dans la ville de Bukavu.

Au cours d’une communication à la presse locale, la Société Civile du Sud-Kivu constate que les malades arrivent dans les Hôpitaux de référence dans un très mauvais état et cela complique leur prise en charge. Nombreux sont décédés et la situation inquiète la Société Civile Forces Vives du Sud-Kivu.

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En effet, Bukavu est devenu la centrale des maisons de traitement de poison sur toutes les avenues et dans tous les quartiers. Des herboristes parfois sans expérience pullulent sur des avenues et offrent leurs services sans contrôle rigoureux des services de l’Etat.

Nombreux de ces guérisseurs promettent de tout soigner avec des plantes médicinales. Plusieurs patients aggravent leur situation et meurent à la suite des prises en charge ratées.  

« La Société civile du Sud-Kivu continue d’alerter sur les cas de traitement des poisons par certaines maisons dans la ville de Bukavu et qui créent beaucoup des décès dans les Hôpitaux de Référence lorsque les malades leurs sont transférés en cas de complication, et encourage la population à privilégier les consultations médicales en cas de suspicion d’empoisonnement ou d’intoxication », appelle la Société Civile Forces Vives du Sud-Kivu.

Dans la province, l’accès aux soins de santé demeure un casse-tête. Des familles incapables de s’offrir des services médicaux de qualité recourent à plusieurs charlatans pour se faire soigner.  

La Société Civile du Sud-Kivu appelle l’Etat à faire de la santé une priorité en application de la politique de la santé publique universelle. Ceci afin de permettre l’accès aux soins primaires à toute la population et à moindre frais, surtout en ce qui concerne les personnes vulnérables comme les enseignants, les femmes de militaires et policiers, les enfants et les personnes vivant avec handicap.

« Les différentes mutuelles de santé  doivent être soutenues et contrôlées par l’Etat », appelle la Société Civile du Sud-Kivu.

Jean-Luc M.

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