À l’occasion de la Journée mondiale des toilettes célébrée chaque 19 novembre, la Division provinciale de la santé (DPS) alerte sur la dégradation préoccupante de l’environnement urbain à Bukavu et dans l’ensemble du Sud-Kivu. Elle pointe particulièrement les constructions anarchiques ne respectant aucune norme urbanistique, un défi majeur qui accentue les risques sanitaires dans la région.
Cette année, le thème retenu est « L’assainissement dans un monde en mutation ». Un thème qui appelle, selon la DPS, à une prise de responsabilité urgente. Avec une urbanisation accélérée, une pression environnementale croissante, les effets du changement climatique, l’émergence de nouvelles maladies et des transformations sociales profondes, la province fait face à un contexte sanitaire de plus en plus complexe.
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La DPS rappelle que garantir des installations sanitaires sûres, durables et accessibles est désormais une priorité absolue.
Plus de 23 zones de santé sur 34 ont déjà signalé au moins un cas suspect de choléra, et au moins cinq zones de santé restent en situation d’épidémie cette semaine. Les maladies diarrhéiques, dont le choléra, continuent de provoquer des décès, notamment chez les enfants, dans les ménages dépourvus de toilettes sécurisées.
Cette édition est marquée par le slogan mondial : « Nous aurons toujours besoin des toilettes », un message que la DPS considère comme un rappel essentiel : les toilettes sont un besoin humain permanent, universel et non négociable.
Malgré les évolutions technologiques, économiques ou environnementales, insiste-t-elle, la dignité humaine repose toujours sur l’accès à une toilette propre, fonctionnelle et sécurisée.
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Dans le Sud-Kivu, les défis liés à l’assainissement demeurent considérables :
- Insuffisance de toilettes dans les écoles et les ménages ;
- Dégradation de l’environnement urbain liée aux constructions anarchiques ;
- Défécation à l’air libre dans plusieurs avenues et villages ;
- Forte vulnérabilité aux maladies hydriques ;
- Croissance démographique rapide sans infrastructures adaptées.
La DPS souligne toutefois que ces défis peuvent être surmontés grâce à une volonté politique affirmée, un engagement communautaire renforcé et une collaboration multisectorielle. Elle rappelle que l’assainissement est une responsabilité collective, essentielle pour prévenir les conséquences sanitaires liées à la mauvaise gestion des toilettes dans la province.


