Sud-Kivu : les affrontements entre le M23 et les Wazalendo menacent les récoltes agricoles à Irhambi-Katana

PAM
Feza Blandine is a hard-working mother of six who lives in the village of Ndjingala in Walikale. She is a farmer and small business owner who works hard to provide for her family. In addition to tending her crops, Feza plays an important role in her community as the women’s representative for the village savings group, helping other women find ways to improve their lives. Feza participated in a resilience project led by the World Food Programme in partnership with the Food and Agriculture Organization and

Les combats qui opposent depuis plus d’une semaine les rebelles du M23-AFC aux miliciens Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP-Wazalendo) dans le groupement d’Irhambi-Katana, au nord du territoire de Kabare (Sud-Kivu), compromettent gravement les activités agricoles en pleine période de récolte.

Selon les constatations de La Prunelle RDC, de nombreux habitants des villages de Chahoboka, Cegera, Katana-Centre, Mwanda et Mugeri n’ont plus accès à leurs champs situés à proximité du Parc National de Kahuzi-Biega, notamment vers Tshibati, Busandwe, Mabingu et Kabushwa.

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Certaines familles avaient commencé à récolter des haricots, du soja et des arachides sur une partie de leurs terres. D’autres devaient le faire durant la semaine marquée par les affrontements. Cette interruption brutale risque d’entraîner une insécurité alimentaire croissante.

Plus de 80 % des habitants du groupement d’Irhambi-Katana vivent de l’agriculture. Les récoltes permettent non seulement de nourrir les familles, mais aussi de financer les frais scolaires ou de soutenir de petites activités commerciales. La poursuite des combats menace donc la sécurité alimentaire, les revenus des ménages et l’économie locale.

Les échanges de tirs, parfois à l’arme lourde, en pleine saison de récolte, paralysent les activités champêtres et exposent la population à un danger permanent. Des combats ont même été signalés dans les centres commerciaux de Katana et Kabamba, densément peuplés, provoquant des mouvements de panique.

Face à cette situation, les habitants lancent un appel urgent à l’arrêt des combats, dénonçant leur déroulement dans des zones fortement peuplées. Ils appellent les belligérants à épargner les civils et à déplacer les affrontements loin des centres habités.

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Des témoignages recueillis indiquent que les combats éclatent souvent en pleine journée, autour de midi, et ne cessent que tard dans la nuit, vers 21 heures. Dans la nuit de jeudi, des tirs ont encore été signalés vers 19 heures, accentuant la psychose au sein de la population.

Séraphin Mapenzi

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