Sud-Kivu : les hôpitaux ont besoin de sang pour sauver des vies !

La Banque de sang est une unité très importante dans des hôpitaux afin de sauver des vies. L’absence des banques de sang paralyse les activités au sein de ces centres de santé et hôpitaux. Cette absence est l’un des plus grands défis dans des structures sanitaires alors que le monde célèbre ce vendredi 14 juin 2024 la Journée Mondiale de donneurs de sang.

Sous le thème « 20 ans de célébration du don de sang : merci à tous les donneurs de sang », la journée a pour objectif de sensibiliser les populations aux enjeux des dons de sang. Elle a été lancée en 2004 par l’OMS.

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Le Docteur Mulumeoderhwa Kahasha, responsable de la Synergie des associations de donneurs bénévoles du sang (SYDOBESA), la banque de sang contribue dans la prise en charge des malades. Il rappelle que sans le don du sang le chirurgien ne peut pas entrer au bloc, les gynécologues ne peuvent pas faire des césariennes, les cliniciens ne peuvent pas travailler.

« Est éligible pour donner le sang, d’abord celui qui est en bonne santé, avoir l’âge entre 18 ans et  50 ans, n’est pas être enceinte et en menstrues pour la femme. Tous les groupes sanguins peuvent donner le sang mais il y a des groupes sanguins rares, c’est le rhésus négatif et lorsqu’on l’a trouvé nous devons vraiment l’identifier suffisamment et le garder dans nos bases de données », précise ce Médecin biologiste au sein de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu.

Le don du sang est gratuit.

Mais plusieurs rumeurs et intoxications circulent dans la communauté autour du don du sang. C’est notamment des accusations des pratiques mystiques et des accusations de vente de sang.

Mais le Docteur Mulumeoderhwa Kashasa, est formel : il n’y a rien de tout cela.

« Les gens pensent que l’hôpital vend le sang. Les donneurs donnent le sang, on l’a conditionné, on l’a amené à la banque mais alors pour le transporter d’abord eux même constatent qu’il y a des matériels qu’on utilise pour empocher, il y a des réactifs qu’on met dans les emballages qui sont achetés, il n’y a plus des dons comme c’était le cas avant. Aujourd’hui, on fait des commandes de ces matériels et quand ça arrive à la banque des sangs, ce sang doit être testé. Il y a des réactifs pour les groupes sanguins, les réactifs pour vérifier chaque maladie, vérifier si le sang est compatible et tous ces intrants ont un coût et vous verrez que le prix commun qui est à l’hôpital c’est juste pour récupérer la somme quand on a commandé ces réactifs. Donc, il ne faut pas que la population pense que lorsqu’on a donné une prescription et qu’on te demande de l’argent, ce n’est donc pas une vente mais plutôt pour remplacer les matériels et les intrants utilisés », fait savoir Mulumeoderwa Kahasha.

Par ailleurs, signalons que la journée mondiale des donneurs du sang est à la fois une journée de réflexion et l’occasion de remercier tous les donneurs de sang volontaires et réguliers dans le monde.

Tout le monde ou presque peut aider à sauver des vies, soit en devenant un donneur régulier, soit en apportant une aide bénévole, les jours de collecte du sang.

Comme l’affirme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : « La sécurité transfusionnelle est un besoin fondamental dans les systèmes de santé de tous les pays ».

Vinciane Ntabala

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