La situation humanitaire devient alarmante dans certaines écoles primaires et secondaires de Kamanyola suite aux pluies diluviennes et vents violents qui ont frappé la région. Parmi les établissements les plus touchés, on cite : École primaire Sainte Thérèse, EP Kamanyola II, EP Kombo, EP Mugerero, Institut Saint Jean et Institut Tupendane (gestion privée agréée).
Selon des sources locales, plusieurs élèves ont cessé de fréquenter les classes, faute de conditions dignes pour l’enseignement. Dans le même temps, plus de 375 habitants se retrouvent sans abri, vivant chez des familles d’accueil, exposés aux maladies hydriques et contagieuses.
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Des réunions ont été organisées par les comités de parents d’élèves en collaboration avec les autorités pour trouver des solutions palliatives. Les directeurs d’écoles et préfets appellent également les bienfaiteurs et ONG à intervenir.
« Nos élèves restent à domicile par manque de salles de classe. Il nous sera difficile de les imposer à venir étudier dans ces conditions inhumaines. Je lance un vibrant appel au gouvernement et aux ONG de nous venir en aide. Les moyens de fonctionnement que l’État nous donne ne suffisent plus, compte tenu de la gravité des dégâts causés par la pluie. » dit Jérôme Lubondo, représentant des Directeurs des écoles primaires et Directeur de l’Ecole primaire Sainte Thérèse.
De son côté, la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) alerte sur les conditions de vie extrêmement précaires des plus de 125 ménages hébergeant les victimes. La NSCC souligne le risque sanitaire lié à la promiscuité, au manque d’accès à des latrines adaptées, à l’insuffisance de nourriture et aux maladies comme la diarrhée, le choléra ou le Mpox :
« On fait le tour des familles qui ont accueilli les victimes de la pluie : c’est un véritable déluge. La saleté est partout, les latrines débordent. Cela peut compromettre la bonne volonté de certains responsables de ménage, qui menacent de chasser les victimes devenues insupportables compte tenu de la crise économique liée à la guerre. J’appelle les ONG à intervenir avant qu’il ne soit trop tard. » insiste Baseme Birindwa, Président territorial de la NSCC en territoire de Walungu.
Cette situation met au-devant de la scène la vulnérabilité des populations locales face aux catastrophes climatiques et l’urgence de mesures d’urgence, tant pour l’éducation que pour l’hébergement et la santé dans cette région du territoire de Walungu et ailleurs au Sud-Kivu. Une province confrontée à différentes catastrophes depuis des années.