Tourisme en berne au Sud-Kivu : le Parc national de Kahuzi-Biega privé de visiteurs depuis huit mois

Parc National de Kahuzi Bièga
Parc National de Kahuzi Bièga au Sud-kivu

Le Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB), joyau écologique classé patrimoine mondial de l’UNESCO et sanctuaire des gorilles de Grauer, a célébré la Journée mondiale du tourisme ce 27 septembre 2025 dans un silence inédit. Depuis février 2025, toutes les activités touristiques y sont suspendues, laissant les sentiers habituellement animés totalement désertés.

La direction du PNKB confirme que huit mois se sont écoulés sans le moindre visiteur, conséquence directe de l’insécurité persistante dans la région. Ce manque à gagner pèse lourdement sur les finances du parc et sur les communautés locales qui bénéficiaient des retombées économiques de l’écotourisme.

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Dans un message diffusé sur ses réseaux sociaux, le parc exprime néanmoins sa gratitude à ses soutiens :

« Zéro touriste depuis huit mois, mais toujours beaucoup de reconnaissance pour ceux qui continuent de penser au Parc et à sa biodiversité », peut-on lire.

Ces témoignages de soutien venus du monde entier – passionnés de nature, scientifiques et voyagistes – constituent un réconfort pour les équipes qui continuent de veiller à la protection de ce patrimoine naturel.

Le thème retenu cette année, « Tourisme et transformation durable », trouve un écho particulier dans ce contexte. Avant l’arrêt des activités, les revenus des visites de gorilles finançaient directement les programmes de conservation et les projets communautaires, notamment dans l’éducation et la santé.

Pour la direction du parc, cette pause forcée ne fait que renforcer la conviction que le tourisme sera un levier essentiel de reconstruction dès le retour de la paix. Chaque visiteur qui foule la forêt contribue à la protection de la biodiversité et à la consolidation de la paix dans la région.

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Malgré le silence qui règne, le PNKB garde espoir : il rêve du jour où ses paysages vibreront à nouveau au rythme des rencontres entre l’humain et la nature, faisant de ce sanctuaire un symbole de résilience et d’espérance pour toute la région.

Abdallah Mapenzi

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