Walungu : le Ministre Didier Kabi se rend compte des ravages causés par les pluies de grêle à Lurhala, Luchiga…

Didier Kabi et les agriculteurs

Le ministre Provincial de l’Agriculture, Environnement et Sécurité alimentaire, Didier Kabi, a effectué une visite cruciale ce mercredi 23 octobre dans les groupements de Lurhala et Luchiga, afin de constater les ravages causés par les pluies de grêle qui ont frappé la région le 1er et 16 octobre dernier. Les conséquences de ces intempéries ont été désastreuses : plus de 900 hectares de cultures ont été détruits, des bétails ont péri, et plus de 13.887 ménages se retrouvent plongés dans l’incertitude économique.

La mission du ministre s’inscrit dans une réponse rapide du gouvernement provincial du Sud-Kivu, dirigé par le Gouverneur Jean-Jacques Purusi Sadiki, qui a mobilisé ses équipes pour évaluer les dommages et envisager des solutions.

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Au cours de sa visite, Kabi a promis de faire des sinistrés une priorité dans son rapport au gouverneur, soulignant l’urgence d’une intervention pour éviter une crise alimentaire.

Face à cette calamité, le Ministre Kabi a appelé à une mobilisation générale, impliquant le gouvernement provincial, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des acteurs locaux.

Il a évoqué la nécessité de mettre en place un projet de résilience pour restaurer les terres dégradées et renforcer les moyens de subsistance des agriculteurs. Cette initiative vise à répondre aux besoins immédiats des communautés tout en posant les bases d’un avenir agricole durable.

Le ministre a réitéré l’importance de l’unité dans l’action, soulignant que chaque acteur de la société avait un rôle à jouer pour soutenir les populations affectées par cette catastrophe naturelle.

Riziki Basimika Esther, inspectrice provinciale de l’Agriculture, a précisé que cette catastrophe était d’origine naturelle, soulignant que la grêle avait non seulement ravagé les cultures en surface, mais également endommagé le sous-sol. Elle a conseillé aux agriculteurs de reprendre leurs activités dans un délai de deux semaines, en adaptant leurs cultures aux nouvelles conditions.Didier Kabi

Florienne Mwa Mulagizi, l’une des sinistrées, a exprimé sa gratitude envers les autorités pour leur présence et a exhorté à la concrétisation des promesses d’aide.

La situation est d’autant plus préoccupante que d’autres zones, comme Kaziba et Kalehe, ont également été touchées, aggravant la crise alimentaire dans la région du Sud-Kivu.

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Cette visite illustre l’engagement du gouvernement provincial à faire face à des situations d’urgence et à restaurer l’espoir au sein des communautés vulnérables du Sud-Kivu.

Les efforts conjugués permettront, espérons-le, de redonner vie aux terres et d’assurer la sécurité alimentaire des ménages touchés.

 Pour rappel, le mercredi 16 octobre 2024, des pluies torrentielles accompagnées d’une épaisse grêle ont causé des dégâts considérables dans le territoire de Walungu, notamment dans le marais de Nalugana, sous-groupement de Ciherano. Plus de 900 hectares de cultures maraîchères et d’autres ont été totalement détruits, touchant gravement les villages de Madaka, Murhanga, Boya, et Ikumba dans le groupement de Lurhala, ainsi que ceux de Mwimbi, Cibanda, et Katudu à Irongo.

Les principales cultures affectées comprennent le manioc, le maïs, la patate douce, et divers légumes, plongeant les communautés dans une situation d’insécurité alimentaire préoccupante. Les habitations, écoles et infrastructures ont également subi des dommages importants.

Adrien Namukama, Chargé de Développement au groupement de Lurhala, avait alors appelé les autorités et les partenaires techniques à intervenir rapidement pour soutenir les familles touchées. Un appel que venait aussi de lancer le Ministre Didier Kabi.

En attendant, la communauté fait face à des défis immédiats pour trouver des solutions d’urgence.

La situation nécessite une attention urgente afin de prévenir une crise alimentaire dans cette région déjà vulnérable.

Les efforts pour sensibiliser sur le changement climatique et la protection de l’environnement sont plus que jamais nécessaires.

Dorcas Kanozire, Stagiaire Centre Universitaire de Paix (CUP)

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