Le 2ᵉ Forum du Bassin du Congo s’est ouvert ce mardi dans la capitale congolaise, réunissant pendant quatre jours des chercheurs, experts, décideurs et universitaires du monde entier autour d’une priorité cruciale : la gestion durable de l’eau dans l’un des plus grands réservoirs de biodiversité au monde.
Sous le thème « L’eau, pilier de la vie et levier du développement durable », ce forum, qui se tient du 10 au 13 juin 2025, ambitionne de formuler des recommandations scientifiques et politiques concrètes pour préserver le deuxième plus grand bassin fluvial de la planète, aujourd’hui menacé par la déforestation, le changement climatique et la pression démographique.
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Organisé par l’École Régionale de l’Eau de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et le Centre de Recherche en Ressources en Eau du Bassin du Congo (CRREBaC), dirigé par le professeur Raphaël M. Tshimanga, le forum place la science africaine au centre de la réponse environnementale.
« L’eau, c’est l’énergie, la vie, la biodiversité, mais aussi la paix et la sécurité alimentaire », a affirmé le Pr Tshimanga lors de son intervention inaugurale.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique, Gilbert Kabanda, qui a salué une initiative capable de réconcilier science, nature et développement durable autour des éléments fondamentaux : l’eau, le feu, le sol et l’air.
Le Bassin du Congo s’étend sur plus de 3,7 millions de km², couvrant plusieurs pays d’Afrique centrale. Il abrite la deuxième plus grande forêt tropicale au monde après l’Amazonie et soutient la vie de près de 300 millions de personnes.
Mais cette richesse naturelle est gravement menacée. Le professeur Cyriaque-Rufin Nguimalet, de l’Université de Bangui (République centrafricaine), a rappelé que les forêts du bassin « envoient des masses d’humidité qui nourrissent les pluies jusqu’en Afrique du Nord-Est ». Il appelle à une coopération scientifique transfrontalière, soulignant que l’avenir du bassin concerne toute l’Afrique, voire le monde entier.
Les discussions prévues durant le forum visent à identifier des modèles de développement équilibrés, capables de concilier exploitation raisonnée des ressources et conservation écologique. À l’issue des travaux, des recommandations seront soumises aux autorités nationales et régionales.
L’objectif est clair : préserver le patrimoine naturel du Bassin du Congo tout en garantissant un avenir durable aux communautés qui en dépendent.
