Les médecins des hôpitaux publics, membres du Syndicat National des Médecins (SYNAMED) ont lancé jeudi 8 septembre 2022 à Kinshasa, une nouvelle campagne de grève dénommée « hôpitaux sans médecin ».
Cette campagne qui vise la poursuite de leur mouvement de grève a été lancée à Kinshasa jeudi 8 septembre au terme d’une assemble générale, qui a réuni plusieurs médecins de la capitale et des provinces.
Ces derniers motivent cette décision par le non-respect par le Gouvernement Congolais de ses engagements contenus dans l’accord signé l’année dernière, et qui reprend leurs revendications.
«Depuis quelques temps, nous connaissons un mouvement de grève dans tous les hôpitaux de service public de l’Etat à travers le pays. Cela se résume par le fait que le gouvernement n’a pas respecté ses engagements contenus dans l’accord du 3 aout 2021. Nos revendications sont fondées et légitimes selon le gouvernement. Voilà pourquoi nous nous accrochons pour que le gouvernement puisse trouver une solution durable par apport à ce problème qui ne fait que durer,» indique le Secrétaire du SYNAMED, Dr John Senga, cité par Radio Okapi.
Celui-ci responsabilise ces mouvements de grève inachevés au Gouvernement Congolais. Il dit tout de même croire en une réponse favorable de la part du même Gouvernement pour la reprise des activités.
«Je pense que le Gouvernement est suffisamment responsable pour comprendre qu’on ne peut pas abandonner la population comme ça sans soins. Aller dans les privés, ça coûte excessivement cher. Tout le monde n’est pas ministre. Donc tout le monde ne va pas aller à l’étranger pour aller se faire soigner. C’est comme ça que nous pensons que le gouvernement va redevenir conscient et lucide pour pouvoir honorer ses propres engagements. En fait ce ne sont pas des nouvelles revendications, nous demandons qu’il puisse honorer ses propres engagements,» a ajouté le Dr John Senga.
Pendant ce moment de la grève, le SYNAMED indique que certains services comme les urgences, la réanimation, les soins intensifs ainsi que les banques de sang, surtout dans les provinces en proie à l’insécurité, vont rester en fonctionnent.
Il sied de rappeler que les médecins demandent notamment l’admission sous statut des 10.000 médecins non mécanisés, l’alignement de plus 6.000 médecins non bénéficiaires de la prime de risque des médecins, ainsi que la prise en compte des indemnités de transport et de logement.
Héritier Bashige M.
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