RDC : 68.900 enfants naissent avec le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF)

Des enfants (et leurs familles) dans le camp de déplacés de Metuge au Mozambique. L'UNICEF est l'organisme du système des Nations Unies chargé de protéger les droits de chaque enfant, partout dans le monde, et en particulier les droits des enfants les plus désavantagés. Photo UNICEF/Mauricio Bisol

Chaque année, environ 68.900 enfants, soit 2 % des naissances (environ 8 enfants par minute), naissent avec le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) en République Démocratique du Congo.

Ces chiffres ont été révélés par l’asbl SAF-RDCongo lors d’un café de presse organisé ce lundi 9 septembre 2024, à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale.

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Objectif : éveiller les consciences sur ces troubles souvent invisibles et méconnus, pourtant évitables !

Selon SAF-RDCongo, le syndrome d’alcoolisation fœtale, causé par la consommation d’alcool par les femmes pendant la grossesse, entraîne des retards de croissance, des retards psychomoteurs, des troubles cognitifs, des malformations faciales et des déficiences intellectuelles.

« Les troubles causés par l’alcoolisation fœtale (TCAF) englobent des retards de croissance et divers troubles du comportement dus à l’atteinte du cerveau, qui peuvent parfois ne se manifester que longtemps après la naissance et ne sont donc pas toujours attribués à l’exposition à l’alcool in utero. Les enfants affectés ont des difficultés à maintenir leur attention et à apprendre à l’école, notamment en raison de troubles ‘DYS’, comme la dyscalculie », explique Rebecca Mulonda Langer, Coordinatrice intérimaire de SAF-RDCongo.

Rebecca Mulonda précise que les enfants atteints du syndrome d’alcoolisation fœtale éprouvent des difficultés d’adaptation sociale en raison d’un manque d’empathie, de troubles de l’autocontrôle, ou encore de la régulation des émotions.

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« Selon une étude publiée dans « The Lancet », l’équipe scientifique dirigée par la chercheuse Svetlana Popova révèle que l’alcoolisation fœtale prédispose à plus de 400 pathologies, principalement malformatives et psychiatriques », ajoute-t-elle.

Rebecca Mulonda appelle les femmes à éviter la consommation d’alcool, surtout pendant la grossesse, et exhorte les autorités à interdire la vente et la fabrication d’alcool, tout en prenant des mesures pour encadrer la production et la consommation d’alcool.

Trésor Wilondja

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