« L’image de la femme représente la paix. Étant majoritaires dans le secteur touristique, elles font de leur mieux à travers la communication et leur savoir-faire pour contribuer à la paix et à la cohésion sociale. » C’est ce qu’affirme Atosha Byemba Bernadette, enseignante et chercheuse au département de tourisme à l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu (ISP), ainsi que coordonnatrice d’APROVATOUR.
Elle a exprimé ces propos le vendredi 27 septembre 2024, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du tourisme.
Selon Atosha Byemba, le secteur du tourisme emploie majoritairement des femmes, qui sont souvent moins exigeantes en termes de rémunération par rapport aux hommes. Elle souligne également que l’un des avantages du tourisme est qu’il ne nécessite pas toujours de titres académiques élevés pour être embauché.
« Les femmes occupent souvent des postes importants, bien que moins rémunérés. Là où se trouve une femme, elle ne cherche pas les conflits, mais souhaite avant tout qu’il règne un climat de paix », a-t-elle déclaré à La Prunelle RDC.
Cependant, tout n’est pas facile dans le secteur du tourisme, se plaint Byemba. Les femmes font face à de nombreux préjugés. En plus des défis culturels, elles rencontrent parfois des difficultés pour accéder à certains sites en tant que femmes.
« C’est un métier empreint de préjugés, surtout dans notre environnement, où l’on suppose que la femme ne peut pas travailler partout. Les femmes mariées, en particulier, se heurtent à des limitations, car il existe des lieux auxquels elles n’ont pas facilement accès, contrairement aux hommes. La culture et la société représentent souvent un frein pour elles. »
De plus, les difficultés d’emploi persistent. Souvent, les employeurs ne tiennent pas compte du temps de travail des femmes, particulièrement celles qui sont mariées.
Pour surmonter ces obstacles, Atosha propose de mener une campagne de sensibilisation, surtout à destination des jeunes filles, afin de leur montrer que ce métier, bien que difficile, leur est accessible.
Malgré les préjugés, elle encourage les femmes à s’engager dans le secteur du tourisme en ignorant ces obstacles, car cela pourrait avoir un impact positif sur les générations futures.
« Il n’y a jamais de métier sans obstacles. Nous devons travailler ensemble pour surmonter ces défis », conclut-elle.
Il convient de noter que la Journée mondiale du tourisme a été célébrée sous le thème « Tourisme et paix ».