L’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB) joue un rôle clé dans la gestion humanitaire des conséquences des conflits armés en République Démocratique du Congo (RDC). Depuis décembre 2023, les violences croissantes au Nord-Kivu et leur proximité avec le territoire de Kalehe ont entraîné un afflux massif de blessés, dépassant rapidement les capacités de l’Hôpital CBCA Ndosho de Goma.
Pour faire face à cette situation, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a collaboré avec l’HPGRB dans un projet de réhabilitation des infrastructures hospitalières. L’objectif est de soulager les hôpitaux déjà saturés et d’améliorer les conditions de prise en charge des blessés.
Surcapacité et réhabilitation des infrastructures
L’HPGRB, qui disposait initialement de 50 lits, a vu sa capacité largement dépassée, avec 94 patients hospitalisés fin février 2024. Des locaux supplémentaires ont été identifiés, mais ces espaces ne répondaient pas aux exigences minimales pour un accueil adéquat. Grâce à l’intervention du CICR, la capacité de l’hôpital a été portée à 120 lits, avec la possibilité de l’étendre à 150 lits via l’installation de tentes et l’aménagement d’espaces supplémentaires.
Les travaux de réhabilitation se déroulent en trois phases :
1ère phase :
Réhabilitation de deux bâtiments, incluant l’installation d’un système de pompage pour l’approvisionnement en eau potable.
Construction de caniveaux, réhabilitation des latrines et des douches extérieures.
2ème phase :
Rénovation des murs intérieurs et extérieurs, peinture, pose de carreaux, réhabilitation des toitures, trottoirs et faux plafonds.
Réparation des portes, fenêtres et paillasses en bois.
Lire aussi : Insécurité au Nord-Kivu : le CICR constate une “aggravation” des besoins humanitaires
3ème phase :
Installation de nouveaux réseaux d’eau potable et de tuyauterie pour les eaux usées et les douches.
Ces travaux ont pour but de créer un environnement hospitalier conforme aux normes pour la prise en charge des blessés du conflit, notamment ceux liés aux attaques du M23. À long terme, ces infrastructures permettront également de faire face à d’autres urgences humanitaires, renforçant ainsi la capacité de l’hôpital à répondre aux besoins des populations en crise.