Le gouvernement congolais appelé à mettre fin à la guerre pour que l’environnement soit protégé alors que le monde entier a célébré, mercredi 6 novembre 2024, la Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre.
La partie Est de la République Démocratique du Congo continue d’être secouée par l’activisme accru des groupes armés locaux et étrangers.
Monsieur Ntabaresha Bihango, sage et superviseur de l’environnement et du développement durable dans la chefferie de Bukumu, en territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu, a indiqué que plusieurs hectares de forêt ont été dévastés, notamment dans le parc de Virunga, à cause des combats.
Il a ainsi lancé un appel aux autorités congolaises pour qu’elles mettent fin à la guerre, afin de permettre la protection de l’environnement.
« Il est difficile de prévenir l’exploitation de l’environnement en temps de guerre, car il y a l’armée loyaliste d’un côté et les agresseurs ou les rebelles de l’autre. Pour l’armée loyaliste, nous pouvons au moins sensibiliser les soldats afin qu’ils protègent l’environnement, même en temps de guerre. Mais pour les rebelles, c’est un grand problème, car nous ne pouvons pas intervenir. C’est pour cette raison que nous demandons aux autorités de trouver des solutions pour mettre fin à la guerre, afin de protéger l’environnement », a-t-il expliqué, en tant qu’expert en environnement.
Il est important de souligner que plusieurs arbres ont été détruits par les rebelles du M23 depuis leur avancée dans différentes zones de la province du Nord-Kivu.
Les conséquences environnementales des conflits armés sont bien plus durables que la fin des hostilités elles-mêmes.
En détruisant des écosystèmes fragiles et en compromettant les ressources naturelles vitales, ces destructions affectent non seulement les populations actuelles, mais aussi les générations futures.
La Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre, commémorée chaque 6 novembre, nous rappelle avec urgence que la paix durable ne peut être fondée que sur la préservation des ressources naturelles. Il est donc essentiel que les stratégies internationales de prévention des conflits et de consolidation de la paix intègrent pleinement la protection de l’environnement, car sans écosystèmes en bonne santé, il n’y a pas de véritable sécurité pour les peuples. L’ONU l’a clairement souligné : protéger l’environnement, c’est aussi prévenir les conflits et garantir un avenir commun à l’humanité.
L’exploitation des ressources naturelles en temps de guerre, qu’il s’agisse de l’eau, des terres ou des forêts, aggrave non seulement les souffrances immédiates des populations, mais crée aussi des tensions et des risques de conflits futurs. L’Assemblée générale des Nations Unies et le Programme des Nations Unies pour l’environnement insistent sur l’importance de protéger l’environnement pour garantir la paix et la stabilité. En cette Journée internationale, il est plus que jamais crucial de comprendre que la paix véritable ne peut exister sans la préservation de notre planète.