Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est arrivé dans la nuit de ce mercredi à Belem, capitale de l’État du Pará, au nord du Brésil, pour participer à la 30e Conférence des Parties sur le changement climatique (COP 30).
Cette grande rencontre mondiale réunit cette semaine les représentants de 143 pays, dont près de cent chefs d’État et de gouvernement, venus débattre de la lutte contre le réchauffement climatique et des solutions concrètes à mettre en œuvre.
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Considérée comme un acteur clé de la régulation du climat mondial, la RDC détient, aux côtés du Brésil et de l’Indonésie, une part essentielle de la solution planétaire grâce à sa biodiversité exceptionnelle et à l’immensité de ses forêts. Le pays abrite en effet le deuxième plus grand massif forestier du monde, avec 155 millions d’hectares de forêts, soit près de 10 % des forêts tropicales mondiales et 38 % des forêts du continent africain.
C’est dans ce contexte que le Président Tshisekedi prendra la parole lors du Sommet des Chefs d’État, qui s’ouvre ce 6 novembre, pour présenter la vision de la RDC comme « pays-solution » face aux défis climatiques mondiaux.
Le Chef de l’État congolais entend défendre une participation cohérente, visible et efficace de la RDC, appuyée par des engagements financiers concrets. Il plaidera également pour une reconnaissance renforcée du rôle du Bassin du Congo, véritable poumon vert de la planète, et présentera le dispositif national de gouvernance du carbone, conçu pour être clair, transparent et souverain.
En marge de la conférence, le Président Tshisekedi s’entretiendra en tête-à-tête avec son homologue brésilien Luiz Inácio Lula Da Silva. Les deux dirigeants, qui s’étaient déjà rencontrés à Belem en 2023, avaient alors exprimé leur volonté de créer une dynamique commune autour des trois grands bassins forestiers mondiaux : le Congo, le Bornéo-Nékong et l’Amazonie.
Très attendue sur le plan des résultats concrets, la COP 30 marque une étape importante du processus climatique international. Pour le Président Lula, cette édition doit être celle de la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris, signé en 2015, et de la présentation par chaque pays de ses contributions déterminées au niveau national.
La participation de la RDC à cette conférence s’annonce donc stratégique : elle vise à faire reconnaître la valeur de son patrimoine naturel, tout en réaffirmant sa place au cœur des discussions mondiales sur le climat, la biodiversité et la justice environnementale.

