Plus de 5 300 guérisons ont été enregistrées depuis le début de l’année dans la province du Sud-Kivu, tandis que 35 décès ont été déplorés parmi les 5 944 cas de Monkeypox notifiés. Actuellement, 521 malades sont suivis, selon les statistiques fournies par la division provinciale de la santé à travers le Docteur Claude Bahizire, directeur du programme de communication pour la promotion de la santé du Sud-Kivu, lors d’une interview avec La Prunelle RDC ce lundi 9 septembre 2024.
Dans cet entretien, Docteur Bahizire a souligné que la zone de santé de Miti-Murhesa continue de signaler un grand nombre de cas, principalement parmi les enfants de moins de 5 ans.
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En comparaison, d’autres zones de santé rapportent des cas plus fréquents chez les personnes âgées de 15 à 49 ans. Il a également noté que les décès concernent majoritairement des enfants, souvent en raison de l’accès tardif aux soins.
« Une partie de la population continue de confondre le Monkeypox avec des maladies comme la rougeole, la varicelle, ou d’autres infections cutanées. Pendant cette période d’épidémie, le monkeypox se manifeste par des éruptions cutanées suivies de ganglions, parfois accompagnées de démangeaisons. Certaines personnes présentent des lésions sur les parties génitales. Nous demandons donc à la population de se rendre rapidement dans un centre de santé en cas d’éruption cutanée pour des examens. Il est crucial de ne pas passer à côté de la maladie », a-t-il déclaré.
Il a également précisé que toute éruption cutanée est désormais considérée comme un signe potentiel de Monkeypox et a exhorté le personnel de santé à prendre en charge tous les cas similaires à la variole du singe.
Vaccins disponibles ?
Concernant les vaccins contre le Monkeypox, le Docteur Bahizire a assuré que des vaccins seront bientôt disponibles au Sud-Kivu, car le pays a déjà passé la commande, malgré leur coût élevé.
« Nous réfléchissons aux zones prioritaires pour la première distribution, en tenant compte des zones touchées et des groupes cibles, notamment les enfants vulnérables. Nous espérons que les vaccins arriveront d’ici la fin du mois ou, au plus tard, en octobre. Nous organiserons une campagne de vaccination pour aider à éliminer le Monkeypox dans la province », a-t-il ajouté.
Possibilité de recontamination ?
Selon les études actuelles, un patient guéri du Monkeypox peut se réinfecter si les mesures d’hygiène ne sont pas respectées.
De plus, le virus peut persister dans le sperme des hommes pendant trois mois après la guérison, présentant un risque de transmission sexuelle.
« Dans les endroits bien organisés, il est possible d’évaluer les personnes mensuellement. Sinon, il est recommandé d’attendre jusqu’à six mois pour s’assurer qu’il n’y a plus de virus », a conclu le Dr Bahizire.