Le Gouvernorat du Sud-Kivu, dirigé par Jean-Jacques Purusi, a fermement réagi aux accusations d’implication de la famille présidentielle dans l’exploitation illégale de minerais dans la province. Lors d’un point de presse du vendredi 10 janvier 2025, Didier Kabi, ministre provincial de la Communication, a mis en garde ceux qui continuent de propager ces fausses allégations. Selon lui, ces accusations ne visent qu’à ternir les relations entre les autorités provinciales et nationales.
Le gouvernement du Sud-Kivu a rejeté catégoriquement toute tentative de manipulation, soulignant l’engagement constant de la province à combattre l’exploitation illégale des ressources minières. Il a également insisté sur le fait que les minerais du Sud-Kivu doivent d’abord profiter aux habitants de la province, malgré la richesse naturelle de cette région qui demeure paradoxalement marquée par la pauvreté.
Le Ministre Kabi a rappelé que les autorités provinciales poursuivent activement leur lutte contre l’exploitation illicite des minerais.
En date du 9 janvier 2025, un dossier impliquant trois ressortissants chinois arrêtés à Walungu a été transmis au Procureur Général près la Cour d’Appel du Sud-Kivu pour instructions. En effet, dans un message officiel, le Ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani avait recommandé que les dossiers liés à cette saisie soient transmis à la justice.
« En attendant la clôture de l’instruction et les décisions judiciaires conséquentes pour rétablir la province du Sud-Kivu dans ses droits, les 400 000 dollars saisis ont été déposés à la Banque Centrale du Congo et les 10 lingots d’or ont été consignés au Centre d’Expertise, d’Évaluation et de Certification des Substances Minières Précieuses et Semi-précieuses (CEEC). Un rapport détaillé a été envoyé en urgence à Kinshasa, conformément à la demande de notre hiérarchie nationale. »
Didier Kabi a rappelé que cette procédure judiciaire s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour restaurer les droits de la province et garantir que ses ressources minières profitent d’abord à ses habitants. Il a également salué la collaboration de la population, qui soutient massivement cette initiative.
La famille présidentielle et les accusations de trafic d’influence
Le gouvernement provincial a exprimé son mécontentement face aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, qui prétendent que la famille présidentielle aurait utilisé son influence pour libérer des suspects chinois arrêtés pour exploitation illégale.
Didier Kabi a dénoncé ces accusations et averti que toute personne impliquée dans la diffusion de telles informations serait poursuivie en justice.
« Par cette communication, le gouvernement du Sud-Kivu rejette en bloc toutes les allégations, non fondées, visant à nuire aux bonnes relations existantes entre l’autorité provinciale et sa hiérarchie nationale, qui soutient ce combat. Le gouvernement de la province du Sud-Kivu tient à clarifier l’opinion, tant nationale qu’internationale, sur les points suivants : Le Sud-Kivu est une province très hospitalière où l’exploitation minière, tant artisanale à petite échelle qu’industrielle, est autorisée. Toutes les sociétés et entreprises minières sont les bienvenues, à condition qu’elles respectent les exigences légales en matière d’exploitation minière. Les minerais du Sud-Kivu doivent profiter aux filles et fils de la province, en dépit du paradoxe d’une région riche mais dont la population vit dans la misère. » a dit Didier Kabi.
Le ministre a également remercié le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son engagement personnel dans cette lutte. Il a affirmé que Chef de l’État suivait de près ce dossier et a encouragé les autorités locales à poursuivre leurs efforts pour éradiquer l’exploitation illégale des minerais au Sud-Kivu.
Pour le ministre de la Communication, le Gouvernement Provincial reste plus que jamais déterminé à redresser la situation. En effet, Jean-Jacques Purusi, dès sa prise de fonction comme Gouverneur, avait signé un arrêté suspendant les activités minières pour réglementer ce secteur en crise. L’objectif est de créer un environnement où les ressources naturelles bénéficient véritablement aux populations locales, dans un cadre respectueux des normes et de l’État de droit.
Les autorités provinciales appellent donc à la solidarité de la population dans cette lutte pour un Sud-Kivu plus prospère et équitable.