Ituri: des groupes armés imposent illégalement des taxes aux agriculteurs à Mambasa, alerte une ONG

PAM
Feza Blandine is a hard-working mother of six who lives in the village of Ndjingala in Walikale. She is a farmer and small business owner who works hard to provide for her family. In addition to tending her crops, Feza plays an important role in her community as the women’s representative for the village savings group, helping other women find ways to improve their lives. Feza participated in a resilience project led by the World Food Programme in partnership with the Food and Agriculture Organization and

La Convention pour le respect des droits humains (CRDH) dénonce de graves extorsions subies par les agriculteurs dans plusieurs villages de la chefferie de Babila-Bakwanza, en territoire de Mambasa (Ituri). Selon l’organisation, des groupes armés, notamment les ADF et des miliciens Maï-Maï Wazalendo, imposent illégalement des taxes aux cultivateurs sous menace de représailles.

La CRDH rapporte que des éléments présumés des Forces démocratiques alliées (ADF) contraignent les paysans de Kadika, Botoka, Bulemu, Menzimenzi et Mandondo à payer jusqu’à 40 dollars américains par mois. Cette somme comprend 10 dollars pour l’“identification” des champs et 30 dollars pour un jeton mensuel leur permettant simplement d’accéder à leurs terres.

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Parallèlement, les Maï-Maï Wazalendo exigeraient des contributions hebdomadaires de 2 000 francs congolais, ainsi que 30 000 à 40 000 francs mensuels. Les contrevenants risquent des sanctions, des arrestations arbitraires et des intimidations, précise l’ONG.

Face à ces pressions et menaces constantes, plusieurs familles d’agriculteurs ont fui leurs villages pour chercher refuge dans des zones plus sécurisées. La CRDH dénonce l’inaction des autorités locales et nationales, malgré la gravité de la situation.

L’organisation redoute également une stigmatisation des communautés agricoles, souvent perçues à tort comme complices des groupes armés alors qu’elles subissent leurs diktats. Elle appelle les autorités congolaises à rétablir leur autorité dans les zones rurales de Mambasa, à protéger les populations civiles et à lutter contre ces pratiques illégales qui aggravent l’insécurité économique et humanitaire dans la région.

Roger Kakulirahi

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