Le monde célèbre ce vendredi 3 Avril 2024 la journée mondiale de la liberté de la presse. Au Sud-Kivu une marche pacifique a été organisée par les chevaliers de la plume. Ceux-ci veulent voir les autorités s’impliquer dans la protection de l’environnement.
Habillés en vert symbole de la nature, les journalistes portaient aussi des messages sur les calicots pour sensibiliser sur la protection de la nature et de l’environnement.
»Les médias au service de la planète, crise environnementale et urgence du journalisme », « La presse au service de la planète : non à la violation de lits et rives des lacs et cours d’eau au Sud-Kivu » sont entre autres des messages qu’on peut lire sur leurs calicots.
Les journalistes de Bukavu ont marché jusqu’au gouvernorat ou ils ont déposé un mémorandum.
Dans ce document les journalistes appellent le gouvernement à organiser régulièrement des visites environnementales vers Bondeko,Bushushu,Nyamukubi , Kavinvira ,Mumosho , Kaana , Pnkb, et autres endroits pour leurs permettre de mieux comprendre les enjeux environnementaux et de relayer des informations de qualité
Ceux-ci ont demandé de nommer dans le prochain gouvernement un ministre chargé de questions de communication et d’environnement, afin de mieux coordonner les efforts et mettre en place une politique environnementale ambitieuse
« Le Sud-Kivu, région d’une beauté environnementale exceptionnelle, n’est pas épargné par les effets néfastes des changements climatiques l’exploitation anarchique des ressources naturelles. Les inondations récurrentes des villes d’Uvira et de Bukavu, les glissements de terrain à Kamituga et à Kalehe, la déforestation massive de Fizi, Bunyakiri, Mwenga, Idjwi, Kabare, Walungu et la pollution des eaux sont du Lac Kivu et du Lac Tanganyika, le glissement des terrains rongeant la route nationale numéro 5, et les éboulements sur la RN2 au Sud-Kivu, sont autant de catastrophes qui mettent en péril la vie des populations et l’avenir de notre province.
Dans ce contexte aussi chatouillant qu’alarmant, la presse a un rôle déterminant à jouer pour sensibiliser, informer et mobiliser les citoyens autour des enjeux environnementaux. Les journalistes ont la responsabilité de mettre en lumière les causes des crises environnementales, de dénoncer les pratiques illégales et de proposer des solutions durables. » Egide Kitumaini secrétaire Provincial de l’Unpc
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Appart le climat, ces journalistes appellent également les autorités à bien assainir l’environnement du travail de journalistes.
Ce dernier précise que les journalistes vivent dans l’insécurité lors de l’exercice de leur travail.
« L’environnement de travail des journalistes de l’Est de la RDC, c’est beaucoup plus l’aspect sécuritaire. Beaucoup des journalistes actuellement se sont déplacés de leurs milieux ils n’ont plus accès à leurs rédactions respectives, leurs médias ont été fermés ils ne vivent plus dans leurs milieux de travail, et nous on a pensé que c’est un échec sur le plan de l’environnement du travail d’un journaliste » dit Fréderic Bagalwa, journaliste de Bukavu.
« Nous demandons à l’autorité de nous aider à avoir accès aux informations officielles liées à l’environnement pour que de notre côté, nous puissions relayer et informer la communauté pour la sortir de cette ignorance » ajoute Judith Asina directrice de la Radio Svein
De son côté le commissaire en charge de la communication au Sud-Kivu Typson Idumbo qui a réceptionné ce mémorandum, reconnaît que l’accès à l’information reste un casse- tête pour les journalistes malgré que l’accès à l’information est un droit pour chaque journaliste.
Idumbo regrette de constater que plusieurs médias de la province du Sud-Kivu ne traitent pas la question de l’environnement alors que la province a des problèmes liés au réchauffement climatique.
« Nous sommes en train de nous battre parce que j’ai vu là où on écrit, la liberté de la presse et l’accès à l’information. Maintenant le constituant Congolais a rendu obligatoire à tout celui qui occupe une parcelle de pouvoir de mettre à la disposition des journalistes les informations liées au fonction qu’il exerce. Malheureusement on n’y est pas encore arrivé. Il y a ceux qui cachent des données et pensent qu’en livrant les éléments ont peut découvrir des mégestion. Les journalistes doivent se battre pour avoir l’accès à l’information » Typson Idumbo
Notons que la journée du 3 mai le monde célèbre la Journée mondiale de la liberté de la presse. Une journée consacrée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991