Journée de l’Hydrographie : à Bukavu, les eaux sont polluées !

Lac Kivu

La baisse de la qualité de l’eau, la diminution de la diversité des animaux se trouvant dans les cours d’eau, sont deux grandes conséquences des déchets sur les cours d’eau. C’est ce que dit Olivier Hoziba, géographe de formation ce vendredi 21 Juin à La Prunelle RDC à l’occasion de la journée mondiale de l’hydrographie, célébrée le 21 juin de chaque année.

La journée a été adoptée par l’Organisation Hydrographique Internationale comme une célébration annuelle destinée à faire connaître le travail des hydrographes et l’importance de l’hydrographie.

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Le thème de cette année est le même que le thème de la journée mondiale de l’eau qui est « L’eau pour la paix ».

Pour ce géographe, les conséquences des déchets dans les cours d’eau sont très nombreuses.

Il regrette de voir que la ville de Bukavu soit entourée par les eaux du lac et des rivières mais polluée par des habitants.

Pour lui, cette pollution favorise la propagation des maladies d’origines hydrique, la détérioration de l’habitat des poissons et d’autres animaux aquatiques qui se trouvent dans des cours d’eau.

Il ajoute également que quand les déchets remplissent les eaux, ils provoquent des inondations et des glissements de terre.

« Nous avons aussi la diminution de la diversité des êtres vivants aquatiques. Donc, tous les animaux qui se trouvent dans les cours d’eaux vont disparaître et là, il y aura ceux qui vont migrer parce qu’ils rencontrent qu’ils ne sont plus dans un environnement sain. Ils vont aller ailleurs et c’est une perte pour notre province. Par exemple dans le Lac Kivu, vu les conditions dans lesquelles vivent les espèces, certains sont en voie de disparition. Beaucoup des cours d’eau sont en communion et quand une espèce se sent lésée, elle se cherche là où il y des bonnes conditions de vie ».

Olivier Hoziba, pense que des mesures doivent être prises.

« Le gouvernement doit mettre en place un système de collecte et de traitement des déchets afin d’éviter qu’ils soient jetés dans des cours d’eau. Il faut restaurer et protéger les zones riveraines par ce qu’on se rend compte que ces zones sont abandonnées et la population profite du manque de vigilance des agents de l’ordre pour jeter des n’importe quoi dans les eaux. L’exemple typique c’est les déchets qui se voient sur les côtés du lac Kivu ».

Il demande que soit instauré un système de transformation des eaux usées pour pallier les défis de la carence criante de l’eau dans la ville de Bukavu et la province du Sud-Kivu alors que les points de captage sont nombreux grâce aux cours d’eau que regorgent la province.

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Il faut signaler que le but de cette  journée est de mettre en évidence comment l’hydrographie, en tant que science appliquée, soutient l’utilisation durable des océans.

Cela englobe la manière dont les données actualisées peuvent être utilisées pour aider les initiatives de protection de l’environnement marin, la gestion des zones côtières, les aires marines protégées, les infrastructures des données spatiales maritimes, les énergies renouvelables et toutes les autres composantes de l’économie bleue.

La journée mondiale de l’hydrographie permet de faire connaître les travaux et les services assurés par les Services hydrographiques, les partenaires de l’industrie, les intervenants à titre d’experts et la communauté scientifique.

 Vinciane Ntabala 

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